La filière du tourisme redoute un « décrochage irréversible

La Confédération des acteurs du tourisme (CAT), l'Union nationale des associations de tourisme (UNAT) et la Fédération nationale des organismes institutionnels de tourisme (ADN tourisme) viennent d’adresser une lettre ouverte commune à l’attention du gouvernement, des députés et des sénateurs pour les sensibiliser à la situation du tourisme « mis à terre par la crise du Covid-19 ». Ce courrier d’alerte (ci-dessous), défendu par l’ensemble de la filière du tourisme et fortement soutenu par les associations d’élus, s’inscrit, notamment, dans les débats qui s’engagent sur le projet de loi Climat et résilience. Pour les signataires du courrier, « les prochaines semaines seront décisives pour notre industrie du tourisme », afin d’éviter à la destination France le décrochage qui la menace face à la concurrence internationale. Ils expliquent que, malgré des moyens publics conséquents, plus de 80 Md€ de chiffre d’affaires ont déjà manqué à l’appel en un an, soit la moitié de l’activité touristique de la France. Ils soulignent que les efforts pour la reprise seraient vains si les charges et contraintes législatives ou réglementaires devaient être aggravées. Selon eux, le rebond espéré est conditionné à deux facteurs : d’une part la capacité de notre pays à tirer le meilleur parti possible, pour le tourisme, des plans de relance français et européen, et d’autre part la volonté des pouvoirs publics de lever d’urgence les freins réglementaires et administratifs qui pénalisent de façon croissante la plupart des branches du tourisme.