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L’Institut Montaigne propose de taxer à 20 % les produits sucrés

Claire Cosson
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 Dans un rapport publié mercredi 16 octobre, l’Institut Montaigne propose de taxer plus fortement les produits sucrés, notamment en augmentant la TVA sur ses produits. Une mesure à laquelle Bruno Vaquette, patron de Sodexo France est favorable. 
 

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L’obésité ne cesse de progresser en France et ailleurs. Quant à la précarité alimentaire, elle suit la même trajectoire. Un Français sur trois est aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire. Face à un tel constat, l’Institut Montaigne a souhaité traiter de cette aggravation des fractures alimentaires en France. Dans un rapport publié le 17 octobre auquel a participé Bruno Vaquette, patron de Sodexo France, il émet des recommandations visant à réduire la précarité alimentaire et à guider notre société vers une alimentation plus saine et véritablement accessible à tous. Une conviction a prévalu : la transition alimentaire ne peut plus reposer uniquement sur les consommateurs; elle doit devenir une responsabilité collective, impliquant tous les acteurs – pouvoirs publics, industriels, distributeurs, restaurateurs et citoyens. Devant l’ampleur des défis, seul un effort global et collectif, mobilisant les leviers socio-économiques (en modulant le prix de l’alimentation et le revenu du consommateur), culturels (à travers l’éducation alimentaire, la publicité et le marketing alimentaire), et géographiques (en renforçant le maillage territorial de l’offre), pourra apporter des solutions pertinentes, équitables et durables.

Le Think tank formule ainsi six recommandations autour de deux objectifs majeurs : lutter contre la précarité alimentaire et limiter l’expansion des déséquilibres alimentaires. Au menu notamment, l’organisation recommande d’imposer la négociation d’un accord collectif avec les industriels commercialisant les catégories de produits précitées, en exigeant une réduction dégressive du taux de sucre pour atteindre un pourcentage à déterminer par produit d’ici à un délai fixé. Au terme de ce calendrier, une taxe sur les sucres ajoutés devrait être instaurée pour les produits concernés qui ne respectent pas les objectifs proposés. Selon les auteurs les recettes fiscales issues de cette taxe sont estimées à 560 M€ par an. De quoi financer un chèque de 30 € par mois pour les 4 millions de Français les plus modestes, offrant la possibilité d’acheter quatre portions de fruits et légumes par jour. L’Institut Montaigne propose également d’accompagner le développement d’un modèle de cantines sociales en renforçant les synergies entre les collectivités territoriales, les associations et les entreprises. Sans oublier d’exonérer de TVA les achats de denrées alimentaires pour les associations habilitées d’aide alimentaire.

Rapport de l'Institut Montaigne

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Claire Cosson
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