[Top 100] Atlantique Boissons (50e) casse les vieux modèles logistiques

Cet automne, le distributeur de boissons expérimentera, avec la ville de Nantes où il est très implanté, un nouveau modèle de logistique urbaine qui se veut « durable et décarbonné ». Le principe est simple. « Plutôt que de livrer le centre-ville avec des camions 12  tonnes qui émettent du CO2 et encombrent les rues, on stationne un semi-remorque chargé de palettes en périphérie de la ville, pour ensuite transférer sa charge vers de petits véhicules électriques qui livrent le cœur de ville », explique Fabrice Chiffoleau, le président d’Atlantique Boissons. Dès que l’on entre dans le détail, le projet est forcément plus complexe : il faut bloquer une aire de stationnement pour le semi-remorque ; l’équiper de convoyeurs automatisés, tel qu’on en voit dans les entrepôts, pour déplacer les palettes, et, enfin, construire ce fameux véhicule léger capable d’assurer les rotations entre le poids-lourd et le centre-ville.

Comme sur les tarmacs des aéroports

Dans le projet d’Atlantique Boissons tout est prêt ! Près de trois années de développement, 300  000 € d’investissements, des dépôts de brevets et des partenariats avec des industriels – pour la fabrication des convoyeurs et du véhicule léger notamment – ont été nécessaires.

Pour conduire cet ambitieux projet, Fabrice Chiffoleau s’est associé au sein de la société City Progress à Frédéric Fournier, le fondateur d’un cabinet de design industriel. Ce dernier connaît ces schémas logistiques pour avoir travaillé dans l’univers des aéroports où de petits véhicules chargent et déchargent des avions à longueur de journée. Grâce à cette nouvelle organisation, Fabrice Chiffoleau calcule que 9 400 livraisons vers le centre-ville de Nantes seront transformées et décarbonnées chaque année !

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