[Top restauration indépendante] : Entre terre, mer et renouveau

BRETAGNELa Bretagne aime associer fort ancrage local et modernité. La réussite des enseignes de Fabrice Gieules en atteste. Ce dernier, qui aime qualifier son aventure « d’humaine plus qu’industrielle », est à la tête de six établissements, à Brest et Lorient, qui dépoussièrent la restauration portuaire. Décors contemporains, ambiances festives et cocktails cohabitent sans ciller avec les traditionnelles moules-frites, la vue sur mer et les voiliers amarrés. Dans cette région touristique, les brasseries et crêperies sont des valeurs sûres comme en témoignent la belle santé du groupe de Christophe Leclerc à Saint-Malo ou encore celle d’Alain Moisan à la tête de plusieurs restaurants dont l’institution rennaise La Taverne de la Marine. « Le marché est bon, nous sommes en progression et avons notamment une belle clientèle asiatique. Mais avec la concurrence qui s’installe il faut toujours travailler et se remettre en question. » Il y a, en effet, un vrai dynamisme breton porté par l’arrivée de la ligne à grande vitesse qui place la région à moins de deux heures de Paris. Le jeune et ambitieux groupe STD, qui enregistre un chiffre d’affaires de 10 M€, a ainsi su capter l’air du temps et importer à Rennes des concepts novateurs très axés sur l’expérience à l’image de leur food court Whitefields à Cesson-Sévigné. Les établissements traditionnels ont bien saisi ces nouveaux enjeux et les nouvelles attentes des clients et s’ouvrent à une restauration plus décontractée, comme le traiteur LeCoq-Gadby à Rennes avec son nouveau Café des Champs Libres, la Brasserie Edgar à Cesson-Sévigné qui a mis en place des propositions végétariennes et travaille avec des producteurs locaux, ou encore Jean-Marc Conan, à la tête des Maisons de Louis à Paimpol, qui a investi 2 M€ pour moderniser son établissement et le confort de travail de ses salariés.Chloé Labiche

Source : Zepros Distributeurs RHD, Gira Conseil et Infogreffe