[Top 100] Balicco (24e) entend cultiver son jardin
06 - PEGOMAS - Le futur « jardin » de Balicco poussera à Saint-Maximin (83). Mais patience car il n’ouvrira pas avant « un ou deux ans », annonce Laurent Balicco, le président du directoire du distributeur de fruits, de légumes et de produits de la mer.
Avec le contexte sanitaire actuel, mieux vaut rester prudent… Une chose est sûre, Balicco possède déjà le terrain – plus de 25 hectares – et tout le matériel agricole nécessaire. Le recrutement des salariés de l’exploitation doit, lui, commencer à la rentrée. Dans son nouveau jardin du Var, le distributeur, bien implanté sur l’arc méditerranéen, de Nîmes où il a racheté Gadea Fruits en 2019 à Nice, cultivera « des produits de saison ». Des légumes principalement, mais aussi des arbres fruitiers dont des oliviers. Cette diversification vers l’amont est un nouveau métier. « Nous voulons tout maîtriser de A à Z, car il existe une demande des collectivités pour approvisionner leurs cantines en produits locaux et de saison », explique Laurent Balicco dont l’entreprise réalise 25 % de son CA (67,9 M€ en 2020) avec la restauration collective.
Cinq étoiles et grande distribution
La demande pour des fruits et légumes de saison cultivés en local est réelle, mais le patron, fils du fondateur Yoachim Balicco, ne s’emballe pas. « Les familles accepteront-elles de payer un peu plus cher pour cette offre de qualité ? », interroge-t-il. Si elles devaient hésiter, le distributeur devrait pouvoir trouver d’autres débouchés sur la Côte d’Azur, parmi ses clients de la restauration commerciale exploitants d’établissements de prestige (Accor, Société des Bains de Mer de Monaco…).
Pour compléter son offre, Balicco pousse aussi la fabrication de ses produits de 4e et de 5e gammes à travers sa filiale Maco Primeurs (jus d’oranges pressées minute, salades de fruits, tomates coupées, boules de melons…). Le tout, aussi souvent que possible, à partir d’ingrédients approvisionnés en circuit court. Là aussi les clients ne devraient pas manquer. Car, outre la restauration commerciale (plus de 50 % de l’activité), le distributeur livre aussi les primeurs et la grande distribution (15 % des ventes). Cette dernière a d’ailleurs aidé l’entreprise à passer l’obstacle Covid en 2020. « Bon nombre d’hypers et de supermarchés, dont de nouveaux clients, nous ont appelés l’an dernier pour des dépannages », se souvient Laurent Balicco. Diversification !
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