Tribune de Caroline Casaleggio-Cheraki, directrice générale de SERCA, filiale du Groupe DL Software

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Caroline Casaleggio-Cheraki

Pour parvenir à se différencier, les négoces de boissons doivent capitaliser sur l'intégralité de la chaîne logistique de la réception de marchandise, et même au-delà. C'est ce qu'estime Caroline Casaleggio-Cheraki, directrice générale de SERCA, filiale du Groupe DL Software qui nous a fait parvenir la tribune suivante :  «  Digital et logistique dans le négoce de boissons : les prémisses d’une équation gagnante ? »

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« Avec une année 2022 placée sous le signe d’un contexte post-Covid favorable, les négoces de boissons ont globalement connu une croissance très positive sans pour autant retrouver, pour la plupart, leur niveau d’avant-crise. Le marché reste en effet vulnérable à la conjoncture marquée d’incertitude et de difficultés nouvelles. Mais ce constat est loin d’être une fatalité : les entreprises peuvent s’en prémunir en équipant leur service logistique d’outils innovants facilement assimilables par les équipes. Car le secteur est encore aujourd’hui trop peu armé pour faire face aux enjeux actuels et doit se donner les moyens d’être plus performant.

Une accélération nécessaire en matière d’innovation

Face à des clients de plus en plus exigeants, les organisations logistiques doivent s'adapter pour maintenir leur niveau de service. Il va donc s’agir d’abord de repenser l’activité à l’aune d’un enjeu fondamental : la qualité. Avec une déperdition du savoir-faire provoquée par la crise Covid (départ de salariés remplacés par des personnes peu expérimentées) à l’origine de certaines erreurs de préparation de commande, et des ruptures de stocks liées à une augmentation de la consommation, les grossistes ont été fragilisés. Il est par conséquent indispensable qu’ils assurent une répartition équitable du travail entre les préparateurs afin de maintenir une homogénéité de la qualité et de bonnes conditions pour éviter le turn-over. D’autre part, à l’heure d’une digitalisation massive qui impacte les usages de leurs clients, et d’une supply chain qui peut facilement être en tension, la maîtrise des stocks comme de la disponibilité des produits devient cruciale.

En somme, pour parvenir à se différencier, les négoces doivent capitaliser sur l'intégralité de la chaîne logistique de la réception de marchandise, et même au-delà. Ils doivent par exemple garantir à leur client un recyclage optimal et réglementaire des contenants usagés. Agissant ainsi non plus en prestataires mais en véritables partenaires, ils vont asseoir leur pérennité. Celle-ci a toutefois besoin d’être associée à un autre maillon essentiel : la productivité. Plus que jamais, l’entité doit s’interroger sur la mise en place de nouveaux modes de préparation qui vont concilier compétences humaines et outils digitaux pour lui permettre d’accroître sa rentabilité.

Les bénéfices d’une logistique optimisée au moyen d’une digitalisation efficace

De nombreux leviers existent pour offrir une qualité de service constante à l’ensemble de sa clientèle, qui se retrouve, hélas, trop souvent confrontée à des retards dans les délais et/ou à des erreurs qu’elle doit gérer seule, alors qu’elle doit pouvoir se reposer sur son prestataire en toute circonstance. Une logistique digitalisée permet de limiter les erreurs humaines, de visualiser les flux pour anticiper les ruptures de stocks liées à la saisonnalité, mais aussi de gérer en temps réel les demandes tardives, qui ont fréquemment lieu après le service. C’est avant tout la satisfaction client qui doit être recherchée. Et c’est peu dire en ces temps où “switcher” de fournisseur est devenu monnaie courante. Réduire à son maximum le risque d’erreurs, le gain de temps et d’argent sera particulièrement significatif pour le négoce, entre autres sur un plan administratif : il aura fatalement moins de litiges et moins d’avoirs à gérer. Mais pour être pleinement cohérent, la simplicité d’utilisation des outils mis en place est essentielle, surtout avec le turn-over actuel.

Aussi, le logisticien dans les entrepôts doit pouvoir facilement intégrer l’outil à son mode de fonctionnement et ne pas avoir à dispenser de formation. Ainsi, tous les employés - y compris les intérimaires - qui interviennent dans le processus, quel que soit leur niveau de formation, s’approprieront aisément la solution. L’objectif étant d’avoir un support qui ne demande pas au préparateur la connaissance des produits qu’il manipule. Souvent fragiles ou très lourds, ces derniers nécessitent d’ailleurs un temps de manutention important. Équiper ses collaborateurs d’un outil qui leur permette d’être à la fois plus mobiles et plus rapides se justifie donc pleinement, notamment pour la réception des commandes encore réalisées de manière manuscrite, surtout si l’on souhaite optimiser le temps passé sur l’entrepôt et les chemins de préparation. Au final, l’entreprise gagnera en fluidité opérationnelle : le personnel aura les informations en temps réel, pourra interagir, déclencher des approvisionnements ou encore libérer les préparations, tout en s’appuyant sur des mécanismes de contrôle. 

En améliorant leur chaîne logistique, les négoces de boissons vont tout simplement asseoir leur expertise pour développer à terme leur activité. Outre les réponses aux défis actuels qu’ils apporteront, ils se démarqueront progressivement de la concurrence, grâce à un service haut de gamme qu’ils vont façonner et qui leur permettra de conquérir de nouvelles parts de marché. »

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