Soutien aux entreprises : pour l’Ania, la CGI, La Coopération agricole et le Géco, « le compte n’y est pas »

Jean Charles Schamberger
Covid-19
Partager sur
Image

Les fournisseurs de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme et de l’événementiel disent attendre des garanties de la part du gouvernement. Le troisième projet de loi de finances rectificative, présenté ce mercredi 10 juin en Conseil des ministres, organise, entre autres, le soutien aux entreprises pour lesquelles la reprise d’activité demeurera durablement compromise. Dans un communiqué commun, l'Ania, la CGI, L a Coopération agricole et le Géco Food Service, soulignent que ce projet de loi doit permettre de rectifier un oubli. Celui commis dans le cadre du plan de soutien à l’hôtellerie, restauration, tourisme et évènementiel du 14 mai dernier, qui a fait l’impasse sur le cas des entreprises qui les approvisionnent, pourtant très dépendantes de leur niveau d’activité et présentes sur tout le territoire. Elles rappellent que ces entreprises, situées à l’amont de ces secteurs, enregistrent depuis le 15 mars, une perte de chiffre d’affaires entre 50 et 100 %, qu’elles soient grossistes en produits alimentaires, boissons et fournitures diverses (linges de table et de literie, matériels de cuisine, décoration et communication événementielle), de l’agroalimentaire ou coopératives agricoles.

Or, à ce jour, les perspectives de reprise sont très sombres, pointent les fournisseurs. La restauration collective (restauration scolaire, universitaires ou restauration d’entreprise) ainsi que l’événementiel public et d’entreprise restent totalement à l’arrêt. La restauration commerciale, quant à elle, peine à reprendre dans un contexte fortement contraint par les mesures de distanciation. Aucune amélioration significative de la situation n’est envisagée avant la rentrée de septembre voire, pour le tourisme et l’événementiel, le printemps 2021.

Aussi, pour les fournisseurs, ce qui vaut pour l’hôtellerie, la restauration, le tourisme et l’évènementiel, vaut également, à l’identique, pour les entreprises du commerce de gros, de l’agroalimentaire et de la coopération agricole qui les approvisionnent.

« Pour ces dernières, faute d’avoir pu bénéficier du plan de soutien du 14 mai dernier, la situation est extrêmement préoccupante. C’est pourquoi, au vu des mesures du projet de loi de finances rectificative, nous estimons que le compte n’y est pas et nous réclamons pour les entreprises de l’amont des secteurs de l’hôtellerie, restauration, tourisme et évènementiel :
- le bénéfice des mesures accordées aux secteurs de l’hôtellerie, restauration, tourisme et hôtellerie, dans le cadre du plan de soutien du 14 mai ;
- l’accès à ces aides pour les entreprises ayant perdu plus de 50 % de leur chiffre d’affaires depuis le 15 mars ;
- le maintien d’un régime préférentiel de chômage partiel afin de préserver l’emploi et la capacité de ces entreprises à tenir dans la durée, le temps que la reprise de l’hôtellerie, restauration, tourisme et hôtellerie soit effective.
La survie de nombreuses entreprises amont des secteurs de l’hôtellerie, restauration, tourisme et évènementiel ainsi que la préservation des emplois directs et indirects liés, sont actuellement en jeu. »
, réitèrent l’Ania, la CGI, La Coopération agricole et le Géco Food Service.

Jean Charles Schamberger
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire