Réforme des titres-restaurants, ça ne passe pas

, mis à jour le 02/07/2025 à 13h23
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Assises de la restauration

Coup de tonnerre : le Snarr a pris la décision avec l'Umih et le GHR de boycotter les Assises de la restauration et se retire des groupes de travail.

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C’est un marché de 10 Md€ dont la réforme agace sérieusement les organisations syndicales représentant les restaurateurs. Ce marché dont on parle, c’est celui des titres-restaurants, créés il y a 60 ans et utilisés par plus de 5,5 millions de salariés. Comme leur nom l’indique, leur usage était jusqu’à la crise sanitaire réservé à la restauration. Depuis, en GMS aussi. 
Aussi, la ministre Véronique Louwagie a engagé une large concertation depuis quatre mois avec l’ensemble des acteurs concernés. Sauf que la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des PME et de l’Economie sociale et solidaire a annoncé, entre autres, vouloir pérenniser leur usage à tous les produits alimentaires. Dans un contexte, où la fréquentation de la restauration commerciale hors domicile joue au yo-yo selon la dernière revue stratégique de juin de Food Service Vision, le Snarr affiche son désaccord. 
L’organisation syndicale qui fait front commun avec le GHR et l’Umih, argumente que les marges du secteur sont historiquement basses à 3 %, les défaillances d’entreprises en augmentation de 20 %, et que la part des titres utilisés en grande distribution est passée de 22,4 % en 2022 à 31,3% en mars 2025. Au total, ce serait 1 Md€ de CA qui serait « détourné de la restauration ». 
Alors qu’il a proposé des mesures concrètes comme la défense d’un double plafond, 25 € pour la restauration et 10 € pour la distribution, le Snarr, associé à l'Umih et au GHR, prend la décision forte de boycotter les Assises de la restauration et se retire des prochains groupes de travail. C’est chaud brûlant, et pas seulement en raison de la canicule qui s’est abattu sur la France. 

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