Top 100 : Réseau Le Saint (1er) : bientôt le milliard d’euros !

En janvier 2025, le Réseau Le Saint (890 M€ de CA) effectue sa plus importante acquisition. Avec le rachat du Groupe Estivin, distributeur de fruits et légumes et marée de la vallée de la Loire (73 M€ de CA), le leader du Top 100 prend le contrôle d’une entreprise historique et met fin à une période de transition. Période qui s’était ouverte en octobre 2020 avec le décès de Bernard Estivin, dirigeant emblématique du distributeur, figure du réseau Vivalya et personnalité locale de la Touraine. « C’est notre plus grosse opération de croissance externe en nombre de sites ; cela nous impose de revoir la couverture du territoire en fonction des sites que nous avions déjà », lance d’emblée Denis Le Saint, qui codirige le réseau du même nom avec son frère Gérard.

La nouvelle génération des Le Saint 
Outre « la coordination et l’intégration d’Estivin au Réseau Le Saint », une tâche confiée à Pierre Le Saint, 28 ans, fils de Denis, des chantiers marketing et commerciaux attendent les équipes. « Nous allons proposer un assortiment plus conséquent chez Estivin comme il l’est chez nous et insister sur l’activité marée, un peu sous-développée chez Estivin (8% du CA, NDLR) », annonce Denis Le Saint. Sur le plan des circuits de distribution, là aussi des évolutions sont envisagées. L’activité d’Estivin est centrée sur la RHD. « Nous avons l’intention de développer le circuit GMS qui pèse un petit 20 % de ses ventes actuellement, contre 45 à 50 % dans le reste du Réseau Le Saint », calcule le dirigeant. Si le programme de 2025 s’annonce bien rempli, l’année 2024 l’avait été aussi avec l’acquisition, au cours de l’été, de Barbié, un grossiste en fruits et légumes de Lyon (9 M€ de CA), repris au Groupe Ducreux, également pensionnaire du Top 100 (24e), spécialiste, lui, de boulangerie-pâtisserie et qui décidait de s’en séparer un an tout juste après en avoir pris le contrôle… Grâce à cette acquisition, Le Saint complète son catalogue auprès de ses clients de Rhône-Alpes. Depuis le rachat des Homards Acadiens, le Réseau leur proposait des produits de la mer. « À Lyon, beaucoup de clients nous demandaient quand nous allions leur livrer aussi des fruits et légumes », plaisante à peine Denis Le Saint.