Exki France en redressement judiciaire

Myriam Darmoni
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L'information est confidentielle, mais nous a été confirmée par David Esseryk, le directeur marketing de l'enseigne : Exki France a été placé en redressement judiciaire. Une mesure de protection pour pouvoir renégocier avec les bailleurs. Explications.

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« Le groupe va bien, nous avons de nombreux projets, nous avons été recapitalisés à hauteur de 3 M€, le remboursement de notre dette (non communiquée) a été étalée sur six ans », affirme dès le début de notre entretien David Esseryk, directeur marketing d’Exki.

Alors pourquoi ce redressement judiciaire ? « Nous avons subi de plein fouet la crise du covid-19. Nous avons perdu 80 % de notre CA, qui était de 150 M€ en 2019. 70 % de nos restaurants sont fermés. Nous avons besoin d’oxygène », poursuit David Esseryk.

Une mesure de protection pour négocier avec les bailleurs

Surtout, ce redressement est une mesure de protection et de médiation. Car si les salariés sont au chômage partiel, l’entreprise n’a pas réussi à négocier avec les bailleurs, représentés par les grandes foncières. « Nous avons actuellement tous les loyers à payer. Quelle entreprise peut rester fermer un an sans faire de chiffre d’affaires ? La vente à emporter et la livraison représentent à peine 10 %. En Belgique et au Luxembourg, nous avons pu négocier avec les bailleurs. Pourquoi pas en France ? », s’exclame David Esseryk.

De beaux projets en cours de développement

Et de poursuivre sur une note positive et les beaux projets à venir. Présente dans plus de 6 pays, avec une centaine de magasins, Exki vient de mettre en place un partenariat avec Deliveroo en Belgique pour faire de la livraison de plats chauds. L’entreprise développe une solution de frigos connectés et de commandes groupés pour les salariés sur site, et un ingénieux système de box hebdomadaire : les abonnés reçoivent le panier d’ingrédients et les fiches recettes pour toute la semaine, avec un cours de cuisine digital pour chaque recette. Malin et une belle solution de diversification. Sans compter les ouvertures...

En attendant, fournisseurs et salariés (la majorité est au chômage partiel) ne doivent pas s’inquiéter, ils seront payés normalement.

Myriam Darmoni

 

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