Planet Sushi repense son réseau

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Nous vous l’avions annoncé, Planet Sushi se repense. La démarche a été amorcée avec l’arrivée d’Alexandre Maizoué il y a quelques mois en tant que P-DG de l’enseigne et les premiers process de fabrication des sushis ont été les premiers éléments de transformation. « Notre plan de changement à l’aube des 20 ans de Planet Sushi est ambitieux et la transformation repose sur 5 piliers », annonce-t-il. Changer le business model, tout en restant fidèle à l’histoire de la marque, tel est le défi.
Pour repartir vers l’avant, Planet Sushi mise sur un nouveau concept de point de vente qui devrait prendre forme tout début mars, dans l’unité de l’avenue Paul Doumer (Paris XVIe). Le nouveau format aux codes plus épurés et contemporain avec plus de blanc, de bois et de végétal mise surtout sur le libre-service. Une vraie évolution pour un concept qui reposait sur le service à table et la livraison. Une livraison qui pèse actuellement 60 % du CA, suivie de la vente à emporter (25 %) et du service à table (15 %).

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Le savoir-faire de la livraison est l’arrête centrale de Planet Sushi, mais l’enseigne collabore avec les plateformes de livraison, évolution du marché oblige. « Mais nous faisons évoluer notre site internet pour vrai site marchand pour gagner en efficacité avec des offres mieux packagées. Cela nous a amené à repenser notre programme de fidélité. Le mode agile est important et nous avons appris du travail des agrégateurs pour piloter au mieux la data », détaille-t-il. « Sur une base de 100 000 clients, nous n’avions que 30 000 clients dans le programme de fidélité. Un potentiel que nous entendons mieux optimiser. » Le groupe entend donc miser sur le potentiel du digital, qui représente à date plus de 50 % des commandes. « Malgré les agrégateurs qui grignotent des clients en direct, notre objectif est de maintenir ce chiffre de 50 % de notre CA via notre site en direct », dévoile-t-il. Une appli pour faciliter les commandes est en développement également. Et pour se démarquer des agrégateurs, Planet Sushi proposera des offres plus avantageuses sur son site. Et pour véhiculer sa nouvelle image, Planet Sushi signe un partenariat avec Top Chef qui devrait donner lieu notamment à des box Top Chef.

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Planet Sushi parie aussi sur la franchise et annonce son retour sur Franchise Expo Paris (17-20 mars). « Nous voulons remettre le franchisé au cœur du projet et nous basculons certaines succursales en franchise », explique-t-il. L’objectif affiché pour cette année est de transformer une dizaine de restaurant au nouveau concept puis 20 par an à compter de 2020 et de doubler la taille du réseau à horizon 2022. Cap sur les 100 restaurants donc. Et l’objectif est également de doubler le chiffre d’affaires, actuellement de 63 M€. « Il y a encore un fort potentiel de développement sur Paris, même si près de la moitié de nos points de vente sont en Ile-de-France ». Le travail amorcé sur la R&D et surtout sur les nouveaux process avec l’automatisation des cuisines, permet désormais à l’enseigne de se déployer dans des villes plus petites. Il permet aussi d’avoir un franchisé qui est avant tout un commerçant et non un maître sushi. Ainsi, Planet Sushi arrive à Chantilly (60) en avril. Mais cela permet surtout de développer un nouveau format kiosque et d’aborder un nouveau marché : le travel retail. « Nous pouvons désormais répondre à des appels d’offres en gare ou aéroport, et nous pouvons aussi nous placer en pied d’hôtel ou intégrer l’univers GMS dans une approche plus urbaine et sur des plus petites surfaces », reconnaît-il.

L’innovation est au cœur de l’offre de Planet Sushi. Et l’enseigne l’a encore démontré en ce début de l’hiver en lançant les Winter Bowls, ces bols chauds. « Les retours sont allés au-delà de nos prévisions, nous les avons donc prolongés. Ils représentent 2 % de nos ventes, ce qui est important sur une gamme de 170 produits », s’étonne-t-il. La nouvelle carte, qui sort prochainement, sera rythmée par des temps forts et des recettes signature en édition limitée. L’offre sera resserrée pour redonner de l’attractivité par le prix sur tous les canaux de distribution.

Anne-Lise Briot