Et vous, quelles sont vos prétentions salariales ?
Voilà une question qu’il est préférable d’avoir préparé !
Explications en 3 points clés :
Avez-vous bien calculé votre rémunération actuelle
Avant tout rendez-vous, il vous faut réfléchir à vos prétentions en termes de rémunération. Vous devez tenir compte de votre salaire fixe Brut annuel et votre variable (n’hésitez pas à préciser une fourchette en correspondance avec le variable des 3 dernières années, l’effet Covid a eu beaucoup de répercussions sur les variables). N'oubliez pas d'intégrer les primes annuelles, plan d’épargne entreprise, voiture de fonction, carte essence, remboursement transport, mutuelle, RTT et tout ce qui peut être un avantage.
Certains candidats ont parfois du mal à préciser leur rémunération, ce qui peut interroger le recruteur sur la véracité de leurs propos, ou bien être interprété comme peu d’important au regard d'une nouvelle opportunité !
Quel niveau de rémunération souhaitez-vous ?
Réfléchissez bien à toutes les composantes de la rémunération versus conditions de travail (TT…), projet professionnel, type de management, formation / évolution potentielle, sens et qualité de vie au travail résultant de toutes ces composantes. Il est difficile d’avoir une réponse directe sans souplesse liée à tous ces éléments que vous ne maîtrisez pas encore.
Notre conseil : indiquez une fourchette liée à ce que vous avez sans demander systématiquement +20% comme le faisaient certains candidats. Si vous êtes en recherche d’emploi dans un bassin d’emploi pauvre en opportunités pour votre profil, sachez avoir la souplesse d’adaptation pour favoriser la rencontre.
Quelle est l’incidence des conditions de travail sur la rémunération
Notre expérience de ces deux dernières années a impacté l’équilibre professionnel / personnel. Une grande partie de s cadres a préféré s’installer en région avec le télétravail à la clé et selon les accords d’entreprises signés. Ce choix a pu créer dans l’esprit des entreprises un frein à la rémunération (ou une opportunité de recruter à moindre salaire !), voire à terme un frein à l’évolution dans l’entreprise.
Il est avéré que le télétravail apporte, quand il est possible, l’enrichissement de potentiels candidats pour un même poste, quelle que soit sa localisation. Cette reconfiguration du travail a dominé les débats et les entreprises qui n’ont pas su l’organiser ont été considérées comme « traditionnelles » par les candidats, voire trop à l’ancienne diront certains. Cela dit, l’autonomie que requiert le télétravail n’est pas généralisable ; un nouvel embauché a besoin de vivre dans son entreprise pour s’y intégrer plus vite. Beaucoup de cadres ont regretté la perte de travail d’équipe et de moments de créativité et de convivialité en groupe.
Un parcours professionnel doit être considéré dans sa globalité en tenant compte des moments de vie personnelle qui peuvent avoir leur incidence. Ne pas oublier que la moyenne de durée d’un cadre dans son poste est de 4 ans et que selon les secteurs, elle diminue considérablement avec une tendance à passer à 3 ans aujourd'hui.
Quelle est l’incidence du plein emploi sur les salaires ? un effet d’aubaine certain pour les candidats
Le marché de l’emploi, très tendu sur certains postes, a eu un rôle inflationniste sur les salaires. La loi de l’offre et la demande guide une part des rémunérations. Nous l’avons observé par exemple dans la restauration qui a dû revoir ses conditions de travail pour répondre à la conjonction besoin de qualité de vie, mais aussi difficulté à trouver la ressource pour assurer le chiffre d'affaires.
Une logique cohérente de rémunération permet un développement durable pour l’entreprise comme pour le collaborateur qui trouve un équilibre et une stabilité. Selon l’état d’esprit de chacun à court terme, cette situation peut être une opportunité : à méditer