Le SNARR rappelle combien la Restauration Rapide est essentielle à l’économie française

Myriam Darmoni
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SNARR MARS 2022

Revalorisation des salaires, innovations, premier employeur des jeunes, acteur de la transition écologique et client-clé de l’agriculture française, le SNARR a rappelé combien la restauration rapide était essentielle à l’économie et à la société française.

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C’est dans des locaux flambants neufs, que le SNARR (Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide) recevait les journalistes pour réaffirmer combien la restauration rapide était un acteur essentiel à l’économie et à la société française. Le nouveau président, Romain Girard ayant un impératif professionnel, c’est Jérôme Tafani, vice-président et ancien président par intérim entre le 5 janvier et le 22 mars 2022, qui a présenté cette conférence, conjointement avec Ester Kalonji, déléguée générale. 
En préambule, Jérôme Tafani a rendu hommage à Alexis Bourdon, président entre 2014 et 2022 et a souhaité le « remercier pour tout ce qu’il avait fait pour le Syndicat »
 

5 000 restaurants créés en 2021

La restauration rapide n’a pas failli pendant la crise sanitaire. Malgré la fermeture, elle est sortie renforcée. Entre 2019 et 2021, ce ne sont pas moins de 5 000 unités qui ont été créées. « La restauration rapide a su être agile. Elle a adapté son offre aux attentes du consommateur. Elle a créé des parcours digitaux et est ainsi devenue essentielle », déclare Jérôme Tafani. 
La restauration rapide a su répondre aux grandes tendances sociétales et environnementales : 
- Qualité du produit tout en maîtrisant le prix et le temps :
- elle est montée en gamme :
- L’expérience client a été améliorée :
- et elle a su mettre en place des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Des emplois non délocalisables


Avec plus de 192 000 salariés, la restauration rapide est un acteur important du marché de l’emploi, d’autant que ces emplois ne sont pas délocalisables. Elle est même devenue le premier employeur des jeunes et s’est fortement investie dans le dispositif 1 jeune/1 emploi. De plus, elle a un maillage fort sur l’ensemble du territoire. 90 % des adhérents du SNARR sont des TPE/PME. Aussi le SNARR a tenu à rappeler combien et comment il tenait à valoriser ces emplois. Non seulement pour recruter de nouveaux talents, mais aussi pour fidéliser ses salariés, qui se voient proposer de vraies perspectives d’évolution. Si le secteur souffre encore d’un fort turn-over la 1re année (plus de 80 %), pour « ceux qui s’accrochent, de vraies perspectives de devenir manager, voire directeur s’offrent à eux », explique Jérôme Tafani. Et de poursuivre : « Nous acceptons tout le monde, quel que soit le niveau de qualification et tous sortent avec une formation, savoir-être, savoir-faire, nos employés sortent plus qualifiés qu’à leur embauche », rappelle le directeur général de Burger King France.

Des salaires revalorisés

Depuis 4 ans, les salaires de base ont été revalorisés de 7,5 % dont 3,79 % depuis 1 an. « Surtout la grille est au-dessus du SMIC. Voire 1,5 fois supérieur après 3 ans d’ancienneté » rappelle Esther Kalonji. 
Les salaires de niveau IV ont quant à eux été revalorisés de 5 %. « On récompense ceux qui veulent s’investir », précise Jérôme Tafani.
Au-delà des salaires, les primes annuelles ont elles aussi été revues à la hausse de 5 % pour l’ensemble des salariés dans l’entreprise depuis moins de 3 ans, + 10 % au-delà. « Un niveau supérieur d’ancienneté supérieur à 10 ans a aussi été créé », ajoute Esther Kalonji. « Nos managers sont la clé de voûte de nos restaurants, nous devons les valoriser », complète Jérôme Tafani.
 

Améliorer les conditions de travail

Cette revalorisation salariale a été possible grâce à un dialogue social fructueux depuis 2 ans. Le syndicat a acté de nombreux accords en faveur des salariés comme la prise en charge des taxis/VTC après 22h, la valorisation des heures de nuit, des dons de jours de repos, une prime coupure ou la création de congés spéciaux. Des actions concrètes ont aussi été réalisées en faveur de la prévoyance et de l’action sociale ou la prise en compte du handicap.
 

Relever les défis du 21e siècle

Montée en gamme, valorisation de l’agriculture française par des accords annualisés avec les filières (ce qui permet des coûts de matières premières fixes malgré l’inflation galopante, bien que les augmentations du coût de l’énergie et des salaires entraîneront forcément à un moment une répercussion sur le prix), capacité à innover (et la rapide l’a prouvé durant la crise), favoriser l’insertion par l’emploi tout en continuant d’améliorer la qualité du produit et en renforçant l’engagement environnemental, ce sont quelques-uns des axes d’une feuille de route ambitieuse, mais bien ancrés dans le monde actuel.
« Nous allons continuer à innover. Nos métiers doivent être attractifs. Nos recettes doivent être meilleures, tout comme leur apport nutritionnel, car le plaisir n’est pas l’ennemi du bien-manger », conclut Jérôme Tafani.

Myriam Darmoni
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