L’attractivité des métiers en débat

Pour Thierry Marx, si l’attractivité des métiers doit être travaillée de la façon la plus large possible (en abordant des dossiers comme la qualité de vie au travail, la formation des personnes qui se sentent a priori exclues, l’accompagnement dans les montées en compétences, l’implication forte des entreprises en matière d’impact environnemental), peut-être faut-il aussi regarder d’autres modèles de contrats de travail que ceux actuels qui « datent du XXe siècle » et ne correspondent plus forcément à ce qu’attendent les jeunes gens qui arrivent aujourd’hui dans le métier, en allant vers « des contrats qui protègent les jeunes aujourd’hui mais en même temps qui les laissent libres d’être heureux dans ce métier ».
Pour Didier Chenet, beaucoup de choses ont déjà été faites et il faut arrêter de se culpabiliser tout le temps : « depuis 2 ans nous avons travaillé main dans la main avec l’Umih en ce qui concerne la rémunération et la grille de classification. Nous avons aussi un travail qui est engagé -certes interrompu pour une malheureuse affaire de mutuelle- en matière de santé et d’assistance. Nous avons encore un gros travail sur la question de la coupure et du travail le week-end ».

Guillaume Kasbarian a quant à lui assuré la profession du soutien du législateur. « Vous avez 370 000 postes qui sont aujourd’hui ouverts et vous avez été à la pointe pour agir et vous remettre en cause sur les questions de recrutement, notamment sur la formation et l’apprentissage. Il faut encore aller plus loin, avec bien sûr le sujet du lycée professionnel sur lequel nous avons une grande réforme qui s’apprête à être discutée », a déclaré le député qui a notamment évoqué les difficultés de logement des personnels. La commission des Affaires économiques a ainsi lancé une mission d’information sur le sujet afin d’être à l’écoute des professionnels, des locataires et des propriétaires et soulager la tension sur le logement. Pour Dominique Restino, il faut aussi penser « à recruter autrement, à regarder autrement », évoquant les personnes réfugiées et celles en situation de handicap.