Dans un contexte où la restauration hors domicile a plutôt le vent en poupe, la charcuterie se porte très bien. Ainsi, le nombre d’occasions de restauration en hors domicile par semaine a augmenté de 14,7 % en 2017 par rapport à 2014 (Kantar Worldpanel) et la nature même des repas évolue : +25,2 % pour le petit déjeuner, + 13,1 % pour le déjeuner et +14,5 % pour le dîner. Surtout, cette progression est largement soutenue par les consommations snacking, hors repas ou autre afterwork et drunch où les planches de charcuterie, les tapas et autres assiettes composées ont toute leur place. Cela se traduit par +8.1% CA des consommations hors repas à l’extérieur du domicile selon le panel NPD Group / Crest pour Geco food service, S1 2018 vs 2017.
Et la charcuterie s’affiche ! Entre 2010 et 2015 sa présence sur les cartes de la restauration commerciale a augmenté de 40 % (étude Carte Cate Marketing 2015). De son côté, CHD Expert note que les restaurateurs estiment que cette consommation de charcuterie a augmenté de 10 % entre 2015 et 2016. Un produit qui séduit les consommateurs par son côté terroir et authentique, mais surtout pour le plaisir. « Même si le végétal prend de l’ampleur dans les assiettes, une touche de charcuterie vient réveiller le plat. La charcuterie permet de valoriser un plat modeste sur une carte, comme une soupe agrémentée de chips de jambon », souligne Christian Têtedoie, chef étoilé, MOF, président des Maîtres Cuisiniers de France et président du jury 2019 des Instants Créatifs. Cela se traduit sur les cartes avec + 60 % de mentions de charcuteries (lard, chorizo, jambon cru, coppa…) entre 2010 et 2015, pour valoriser des ingrédients plus modestes (œufs, tartes salées, légumes, soupes, féculents) selon l’étude Carte Cate marketing 2015.