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Beesk en mauvaise posture

Claire Cosson
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Distributeurs beesk fondateurs

Triste nouvelle pour la société bretillienne (35), Beesk, fondée en 2018 par Faustine Calvarin et Fabien Gastou, spécialisée dans la distribution de produits hors norme pour la restauration collective et commerciale.

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« Le marché n’est pas encore suffisant mûr ! » Lancé en 2018 par Faustine Calvarin et Fabien Gastou, Beesk, distributeur de produits hors normes (petit calibrage, fin de gamme…) à destination de la restauration collective et commerciale, a été placé en redressement judiciaire fin avril. « Aujourd’hui, tout le monde a conscience des enjeux en termes de gaspillage alimentaire. Mais quand il s’agit de passer à l’acte, les choses sont différentes », témoigne avec amertume Fabien Gastou. Et de poursuivre, « les temps de décision sont beaucoup trop longs pour qu’une entreprise comme la nôtre puisse vivre. » 
En 2023, la start-up bretonne a certes vu son chiffre d’affaires grimper (3M€). « Mais l’inflation a lourdement rogné nos marges », précise le cofondateur. Sans compter les profondes réorganisations qui ont eu lieu au sein de plusieurs de ses clients, notamment des sociétés de restauration collective. Résultat : « les résultats n’ont pas été à la hauteur attendue ». D’un commun accord, les deux entrepreneurs prennent la décision d’attendre la fin du 1er trimestre 2024 pour leur décision. « On a fait un choix de raison », indique Fabien Gastou. Un dossier est déposé au tribunal et Beesk est placé en redressement judiciaire.

D'éventuels repreneurs

Dans le cadre de cette opération, 5 repreneurs potentiels se sont manifestés. En attendant la date de clôture des offres (2 juillet), Beesk a arrêté son activité. Début janvier, l’entreprise bretonne annonçait que l’équivalent de plus 97 repas 100 % antigaspi avaient été sauvés chaque heure grâce à la collaboration avec près de 400 sites de restauration parmi lesquels figuraient notamment Ansamble, Newrest, la cuisine centrale de Saint-Denis, la Caisse des écoles du 20è à Paris... Côté fournisseurs, la jeune pousse en comptait plus d’une centaine. L’aventure du « rien ne se perd, tout se cuisine », baseline de Beesk va-t-elle s’arrêter ? Une chose est sûre, elle aura eu le mérite d’exister avec des cofondateurs vraiment « hors norme » dont l’engagement n’a jamais varié d’un iota. 

Claire Cosson
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