[Spécial RSE] Mericq prend le contrôle de Maison Blanc

À la faveur de ce rapprochement, Mericq (2 de notre Top 100) se pose enfin à Paris, sur le carreau de Rungis plus précisément. Le groupe possédait bien avec Homard Atlantique, un bureau commercial sur le MIN francilien, mais il s’agissait seulement d’une structure dédiée au grand import (homard, thon et divers crustacés...). Avec le rachat de 60 % du capital de Maison Blanc, les 40 % restant sont toujours aux mains de la famille Gillardeau (elle a racheté Maison Blanc en 2019), Mericq (392 M€ de CA en 2023) devient un acteur de la marée qui compte dans la capitale, à côté des R&O, Demarne ou encore J’Océane. «Cela faisait des années que nous cherchions à nous implanter sur Paris et cela fait plus de trente ans que nous travaillons avec la famille Gillardeau ; nos deux familles se connaissent bien», explique Charlotte Abadie, vice-présidente de Mericq. Bertrand Poulard prend la direction générale de Maison Blanc. Chez Mericq depuis une dizaine d’années, c’est le «monsieur synergies» du leader français de la distribution de produits de la mer. Il a eu le temps de prendre ses marques dans son nouveau poste puisqu’il s’employait depuis plusieurs mois, avant l’annonce officielle du rachat, à faire profiter Maison Blanc du savoir-faire du groupe en matière de préparation et de filetage du poisson.

Cap sur la restauration et sur les poissonneries 
Première tête de pont à Paris du distributeur agenais, Maison Blanc a réalisé un chiffre d’affaires de 38,5 M€ en 2023 avec 40 salariés. Le distributeur annonce servir 1500 clients : des restaurateurs pour plus du quart, des poissonniers à hauteur de 20 %, des grossistes pour 20 % et un peu d’export (10 %). «Nous entendons développer nos ventes avec la restauration commerciale et les poissonniers», appuie Charlotte Abadie. Au-delà de sa position sur le carreau de Rungis, l’autre atout de Maison Blanc tient à son lien capitalistique avec la famille Gillardeau qui lui confère la distribution exclusive sur Paris depuis plus de vingt-cinq ans, des huîtres marquées de leur «G» caractéristique. Pour Mericq, cette nouvelle opération est en ligne avec sa stratégie de ces dernières années : sécuriser ses approvisionnements sur différents produits en se rapprochant de l’amont de la filière marée. Plusieurs acquisitions : comme celles de Beganton (homards), de Mariscos Wildomar (coquillages), de Kermarée (moules et coquillages) ou encore de Breizon (crustacés) en témoignent.