[Top 100] Sodiboissons (49e) roule au B100

Le P-DG de Sodiboissons opte résolument pour le B100 produit à partir du colza. En avril, il a fait l’acquisition de 5 camions roulant au B100 : 4 poids lourds pour les livraisons et un 38 tonnes pour les navettes entre les sites du groupe. Il s’est déjà assuré que parmi les 40 camions de sa flotte, des Renault Trucks récents, 12 au moins - à la norme Euro 6 - pourront profiter d’un « retrofit ». À savoir : la conversion de leur moteur diesel en moteur fonctionnant au B100. « L’objectif est de transférer l’ensemble de ma flotte vers le B100 d’ici à 2030. Et d’anticiper d’éventuelles restrictions de circulation », explique Laurent Pecqueur. La métropole lilloise desservie par le distributeur de boissons n’est pas concernée par une ZFE pour l’instant. 
Pourquoi avoir choisi le colza qui n’est pas la seule alternative au diesel ? « À mon sens, c’est le meilleur compromis budget-efficacité à ce jour » (les véhicules au B100 bénéficient de la vignette Crit’Air 1, NDLR), répond le dirigeant, qui poursuit : « Les véhicules au gaz ou à l’électricité coûtent beaucoup trop cher. » Et de détailler qu’un poids lourd au B100 coûte, à l’achat, « de 3 000 à 4 000 € de plus que son équivalent diesel, qu’il consomme un peu plus de carburant mais que le litre de B100 revient moins cher que le litre de diesel. » Avant de conclure : « Au final, les deux énergies sont équivalentes. » Seule contrainte : l’installation d’une cuve pour stocker le carburant sur le site du distributeur (10 000 litres de capacité chez Sodiboissons) afin de refaire les pleins. Pas de panique : les fournisseurs du B100 (marque Oléo 100) prennent en charge les travaux et leur coût.