Flower Food, la grande « petite » adresse veggie

Leur vie est rythmée par les voyages, notamment l’Asie et Bali. Celui qui va être décisif est un trek de trois semaines au Népal. « Là j’ai eu le déclic : pendant trois semaines j’ai mangé des choses très gouteuses, très simples mais très parfumées et surtout sans viande », se souvient Loïc Berardengo. Il décide de tout plaquer et d’ouvrir une adresse végétale. Zoltan Paterne embarque dans l’aventure.

Etude de marché, analyse des adresses déjà existantes, et surtout test de recettes et de chefs. « Nous voulions bluffer les gens dès le début », disent-ils en chœur. Et puis surtout, retrouver cet esprit typique de Bali qui vous font ouvrir les yeux (et vos chakras).

Le résultat est une bonbonnière de 40 m2, dans le IXe arrondissement (juste derrière l’Olympia). Dans la grisaille parisienne, le lieu se voit de loin, tant la devanture dégouline de fleurs. A l’intérieur, même opulence : mur végétal et plafond vertical de fleurs, papier peint rose, suspension en rotin (les fournisseurs sont ceux du Buddha Bar...). On n’est plus à Paris, mais à Ubud ou Marrakech. Le lieu est girly à souhait et assumé. Pour l’instant, on ne peut pas manger sur place, mais il y a 22 places assises : tabouret et mange-debout. Et 30 en terrasse pour les beaux jours.

De la restauration rapide haut de gamme

Car l’adresse est bien une adresse de restauration rapide, mais haut de gamme. Du véritable fast-good ! Derrière le comptoir vitré, abondance de victuailles tout aussi alléchantes les unes que les autres. Dans des contenants en kraft (ici le plastique est banni), des salades bowls, des plats chauds (tikka massala, couscous, lasagnes…), des sandwichs, des burgers (aux belles couleurs rouges, jaunes, verts), des tempuras, des nuggets de… patate douce. Car oui l’endroit est veggie, décomplexé et ultra-gourmand. Plusieurs testings ont été fait avant l’ouverture. Le chef choisi est Laurent Ruben, formateur au Ritz. Les produits sont frais, de saison. Les recettes, comme le lieu invitent au voyage. Tout est maison, comme les sauces qui accompagnent les nuggets et les tempuras : mangue-curry, barbecue ou miel-moutarde, on s’en lèche les babines.

Pour les substituts à la viande, Beyond Meat a été préféré aux Nouveaux Fermiers. « pour une histoire de goût » explique Loïc Berardengo. Car l’objectif est bien de démocratiser le veggie sans l’afficher. La carte comporte 10 plats, un plat « festif » chaque semaine : carnaval brésilien, nouvel an chinois, tout est prétexte à la fête, au dépaysement et aux plaisirs des papilles.

Petits prix et cuisine centrale

Le ticket moyen est de 12 €. Les plats sont cuisinés dans une cuisine centrale, rue Montmartre, car les deux associés espèrent bien ouvrir d’autres Flower Food et essaimer leur concept, voire même le franchiser. « Cette cuisine centrale nous permet de tester les recettes et c’est plus facile pour le développement », explique Zoltan Paterne.

Si les deux associés ne veulent rien dire de leur investissement ou leur chiffre d’affaires (« C’est trop tôt, on a ouvert le 27 novembre ! »), ils avouent que ce dernier est 3 à 4 fois supérieur à leur attente initiale. Et c’est vrai que ça se presse à l’heure du déjeuner. Les gens font la queue pour acheter leur déjeuner. Déjà des habitués. Au final, ils positivent la crise actuelle : « le covid nous a permis d’avancer étape par étape, et c’est certainement mieux comme ça » Un cri du cœur !

Flower Food, 6 rue Caumartin, 75009 Paris. Instagram . Livraison Deliveroo et Uber Eats.

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Nuggets de patates douces et sauce mangue-curry

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Tempura de légumes

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Le burger veggie : steak végétal de chez Beyond Meat et bun's de Delibread.