[Relance] La Confédération du commerce de gros propose son plan
La Confédération du commerce de gros (CGI) vient de formuler des propositions concernant le plan de relance qui pourrait être consacré aux entreprises (adhérant notamment aux fédérations Fedalis, UNCGFL, Fenntiss, Geist)* qui, au quotidien, approvisionnent les hôtels, les cafés, les brasseries, les traiteurs, l’hôtellerie de plein-air et la restauration collective de l’enseignement, et qui sont particulièrement affectées par la crise sanitaire actuelle.
Dans une note très détaillée, la CGI demande, d’une part, pour le commerce de gros alimentaire, de boissons et non-alimentaire approvisionnant la restauration commerciale (cafés, hôtels, bars, restaurants, campings), la restauration d’enseignement (crèches, écoles, collèges, lycées, universités…) et l’hôtellerie, d’autre part pour les entreprises de location de linge pour la restauration et l’hôtellerie, la mise en place de plusieurs mesures d’urgence. Celles-ci concernent : d’abord le social (exonération totale des charges sociales pendant cette reprise irrégulière, donc très coûteuse ; maintien du dispositif de chômage partiel, aux mêmes conditions de prise en charge, pour y faire appel en cas de nécessité conjoncturelle) ; ensuite la fiscalité (exonération totale de la contribution économique territoriale dite CET, composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ; création d’une subvention sur la perte de stock alimentaire qui serait calculée sur le montant des pertes subies pendant la période de fermeture des établissements de la RHF et qui pourrait prendre la forme d’un crédit d’impôt). Enfin, afin de commencer à préparer dès à présent la reprise, la CGI demande la mise en place d’une communication sur la date de durabilité minimale (DDM) destinée à sensibiliser les consommateurs et à inciter les grands comptes et les clients chaînés à modifier leurs pratiques au moment de la sortie du confinement, au moins sur les premiers mois, au regard des produits et de la DDM y figurant et d’écouler les stocks existants.
Une clause de revoyure au mois de novembre prochain
Compte tenu de l’ampleur de la crise que les grossistes traversent actuellement (pertes de stocks très importantes, montant d'impayés important), il paraît essentiel à la CGI de pouvoir obtenir en leur faveur un accompagnement massif de l’Etat au même titre que les acteurs des hôtels, cafés, restaurants, hôtellerie de plein air et évènementiel. « A défaut, ces grossistes ne seraient plus économiquement en mesure d’accompagner leurs clients au quotidien, au moment crucial du redémarrage d’activité sur leurs stocks, le crédit interentreprises et leur approvisionnement », alerte Philippe Barbier, président de la CGI. La confédération demande également à ce qu’il soit acté, dans une clause de revoyure, l’examen du dispositif au regard de la situation des entreprises au mois de novembre 2020 afin de prolonger le dispositif ou de le laisser arriver à son terme au 31 décembre 2020. « Si les entreprises du commerce de gros concernées mettent tout en œuvre pour tenter de faire face à cette situation, elles n’y arriveront pas seules », avertit Philippe Barbier.
*Fédération des distributeurs alimentaires spécialises (Fedalis) ; Union nationale du commerce de gros en fruits et légumes (UNCGFL) ; Fédération nationale du tissu (Fenntiss) ; Groupement des entreprises industrielles de services textile (Geist).