Conditionnement en plastique : Agores publie le tome 2 de son livre blanc
Attendu avec impatience, Agores a dévoilé, le 1er juin, son livre Blanc #Acte 2 sur les alternatives aux conditionnement en plastique. Un ouvrage de 95 pages, riches d'enseignements et ponctué de nombreux retours d'expériences.
Voilà un ouvrage à dévorer de toute urgence ! Fruit d’un travail en profondeur durant plus de deux ans, le tome 2 du livre blanc d’Agores, association qui regroupe les directeurs de la restauration territoriale, a été présenté, le 1er juin, à la presse dans l’enceinte de l’école élémentaire Paul Langevin à Fontenay-sous-Bois. Au menu de ce second opus sur les alternatives aux conditionnements en plastique en restauration collective, les enseignements des expérimentations portées par 16 collectivités adhérentes (Nice, Nantes, Fontenay-sous-Bois, Millau, Colomiers, Bordeaux-Mérignac, Rennes, Siresco…). « Ce second livre a pour objectif de montrer que les expériences des uns peuvent aider à cadrer les besoins et orienter les décision des autres », a expliqué Sylvestre Nivet, vice-président d’Agores et directeur adjoint de la direction Agriculture et Alimentation de la Ville de Poitiers. Et de poursuivre, « à ce stade, il n’y a pas une solution pour remplacer les contenants en plastique, mais plusieurs consolidées. La meilleure reste encore à venir. »
En attendant, réalisé par des professionnels pour des professionnels, ce tome 2 (95 pages) a de quoi « inspirer » chacun des acteurs de la restauration collective et même élus. Articulé autour de 4 chapitres majeurs (les contenants, la logistique, le portage à domicile, la construction d’une veille et de collaboration en réseaux), le livre constitue en effet une mine d’informations. Le tout étayé de multiples exemples pratiques.
Quid de l'utilisation de la cellulose ?
Agores dévoile ainsi notamment les résultats des expérimentations engagées avec les bac inox et les raviers en verre. Cerise sur le gâteau, cet ouvrage apporte également des repères financiers aux process mis en œuvre. A titre d’exemple, la cuisine centrale de Millau (1 100 couverts/jour), qui depuis la rentrée 2021 livre les écoles en bac inox, a établi une première estimation chiffrée de sa transition vers l’inox à 33 832 € . Sur cinq ans, le budget prévisionnel dépenses s’élève à 64 605 € (33 385 € + renfort plonge à raison de 10 heures/semaine soit 30 770 €) contre 70 030€ pour des contenants en plastique. Finalement, la ville va faire une économie de 15 825 €.
Autre point aborder par Agores dans ce second tome, l’utilisation de la cellulose. Sur cette question qui fait débat dans la profession, mais aussi au niveau juridique et politique, l’association et le groupe de travail Plastique appellent à la prudence et une approche critique vis-à-vis de ces solutions. « Cette question doit être tranchée par les pouvoirs publics. Oui ou non les barquettes en plastique biosourcé, notamment en cellulose, peuvent-elles être utilisées ?» , a insisté Sylvestre Nivet.
La réponse, sans aucun doute, au prochain épisode. « Ce livre blanc ne constitue pas en effet une fin en soi. C’est un point d’étape ! Beaucoup de choses restent encore à construire », a conclu Maxime Cordier, responsable de la restauration à Fontenay-sous-Bois.