[Spécial RSE] Groupe Pomona : Une démarche RSE au cœur de la gouvernance de l’entreprise

Jean Charles Schamberger
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Validée le 30 mars par l’AG des actionnaires, mise en ligne le 1er avril sur le site internet du groupe, la Déclaration de performance extrafinancière (DPEF) 2019-2020 de Pomona est désormais publique.

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La DPEF dresse le rapport RSE du groupe, permet de faire le tour des chantiers sur lesquels il travaille, et de mesurer ses avancées dans chacun de ses 4 grands engagements sur lesquels repose sa démarche, elle-même initiée à partir du référentiel international ISO 26000 (questions centrales et domaines d’action de la RSE). De plus en plus sollicité par les parties prenantes (actionnaires, collaborateurs, clients, fournisseurs, interprofessions, ONG, pouvoirs publics, médias, etc.) sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, Pomona a en effet écrit sa matrice de matérialité. « Nous n’avons pas voulu lister tous les domaines de la norme et mettre une croix en face, mais plutôt raconter notre histoire, expliquer notre métier, notre mission, nos engagements par rapport à celle-ci, lesquels couvrent les domaines d’action sur lesquels nous sommes attendus actuellement », note Bruno Mantovani, directeur qualité et responsabilité sociétale de l’entreprise chez Pomona.

Mieux nourrir les clients

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Le groupe rappelle, en effet, qu’il s’est fixé pour mission d’aider les professionnels des métiers de bouche à toujours mieux nourrir leurs clients. « Cela fait écho à la marque que nous sommes en train de lancer : Bon&Engagé, et aussi au chantier Egalim piloté par l’administration en ce qui concerne la restauration collective. Donc, notre 1er engagement est : Développer et promouvoir l’accès à une alimentation meilleure et responsable », pose Bruno Mantovani. Un engagement qui porte plusieurs dimensions, notamment de santé des consommateurs, de filières produits, de modes de production respectueux de l’environnement, etc. De fait, Pomona s'oblige à développer et promouvoir, pour chaque segment de marché, depuis la production jusqu’à la mise en œuvre, l’accès à une offre produits établie à partir de quatre volets : préserver la santé des consommateurs, améliorer les pratiques culturales et d’élevage, défendre les valeurs sociétales de ses achats (défense des terroirs), maîtriser la conformité réglementaire, la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et les autres enjeux liés au devoir de vigilance sur ses fournisseurs et filières produits.

Le 2e engagement du groupe consiste à accompagner ses clients dans leur démarche RSE avec des services écoresponsables et innovants. En tant que grossiste livreur avec une flotte de camions qui circulent quotidiennement, Pomona a un enjeu important à relever en termes de lutte contre le réchauffement climatique. Il entend ainsi apporter des services de qualité et respectueux de l’environnement. Ici encore, 4 volets : faire preuve de transparence et mesurer la satisfaction des clients (enquêtes, NPS…), réduire les pollutions (remplacement des fluides, nouveaux outils de livraison…), gérer les déchets, lutter contre le gaspillage et la précarité alimentaires (Pomona est notamment mécène de la Fédération française des banques alimentaires).

Suivent 2 engagements plus transverses. D’une part, avoir des collaborateurs motivés (diversité, dialogue social, santé et sécurité au travail, mobilité, etc.). Ici, l’entreprise œuvrera à faire de chaque collaborateur un acteur de la contribution positive du groupe dans la société : en offrant une pérennité et une sécurité de l’emploi, en accompagnant l’évolution de ses collaborateurs, et en respectant la diversité (Pomona est notamment partenaire de l’association La Table de Cana). D’autre part, mettre en place un développement économique local (vocation à faire vivre des territoires compte tenu du maillage et du fonctionnement du groupe, et ce, avec divers partenaires, fournisseurs, clients, etc.). À travers ce 4e engagement, Pomona souhaite faire rayonner les patrimoines, les cultures et les identités, en créant de l’emploi, en favorisant la production locale et en contribuant au tissu socio-économique local.

Des indicateurs de suivi

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En termes de gouvernance, les différents pilotes de ces engagements sont tous membres du comex (cf. encadré). « Cela veut dire que la RSE n’est pas un simple enjeu de communication, mais que nous l’avons réellement placée dans la gouvernance de l’entreprise. Nous nous donnons les moyens de pouvoir améliorer les choses », souligne Bruno Mantovani. Cette DPEF annuelle comporte en annexe 4 pages de tableaux d’indicateurs synthétisant les différents suivis des engagements. « Thème par thème, sous-thème par sous-thème, nous sommes capables de dire combien de tonnes de produits bio nous vendons en année N par rapport à N-1, combien nous avons de partenariats divers et variés, etc. », explique Bruno Mantovani.

Certes, la crise du Covid a laissé son impact. D’abord, en freinant les tonnages de plusieurs produits – même si, au prorata, les chiffres ne semblent pas si catastrophiques que cela – et aussi diverses tendances (telle la réduction des plastiques). Ensuite, en remettant sur le devant de la scène quelques fondamentaux (besoin de relocaliser, questionnement sur les aliments ultra-transformés, etc.). « Cela nous a convaincus en tout cas que notre démarche RSE était plus que jamais d’actualité et qu’il ne fallait surtout pas tout arrêter parce que c’était la crise », assure Bruno Mantovani.

La sélection des fournisseurs n’échappe d’ailleurs pas à ce mouvement de fond. Les cahiers des charges, qui reposaient historiquement sur des engagements sanitaires (IFS, ISO 22 000, etc.), se sont désormais enrichis de chartes qualité et RSE qui intègrent tous ces enjeux de conditions et de performances de production. Les questionnaires de référencement vont, quant à eux, au-delà du simple aspect sanitaire. « Certains fournisseurs ne nous attendent pas, d’ailleurs : les filières Bleu-Blanc-Cœur se sont construites avant même que l’on se pose la question. Et la HVE est partie au départ des vignerons puis a essaimé dans le monde agricole », fait remarquer Bruno Mantovani.

Jean-Charles Schamberger

Article extrait de Zepros Distributeurs RHD 11 daté Mai 2021

Les 4 engagements RSE de Groupe Pomona et leur pilotage

1. Développer et promouvoir l’accès à une alimentation meilleure et responsable. Piloté par Bruno Mantovani, directeur qualité et RSE ;
2. Accompagner ses clients avec des services écoresponsables et innovants. Piloté par Yves-Marie Derrien, directeur développement commercial, organisation et méthodes ;
3. Favoriser l’engagement de ses équipes. Piloté par Jean-François Villard, directeur des ressources humaines ;
4. Contribuer à l’activité économique et au développement local des territoires. Piloté par Bruno Bernard Coffre, directeur branche TerreAzur, et Patrick Desmasures, directeur branche EpiSaveurs.

Jean Charles Schamberger
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