Timide reprise de l’activité touristique francilienne depuis l'été
Quelque 14,3 millions de touristes de moins par rapport au 1er semestre 2019 (9,4 M contre 23,7 M) et un manque à gagner de 6,4 Md€ (3,8 Md€ de consommation contre 10,2 Md€) : tel est le sombre bilan de l'activité touristique en Ile-de-France au cours du 1er semestre 2020.
La baisse est plus marquée au niveau de la clientèle internationale avec une chute au 1er semestre de 68 % des séjours contre un recul de 54 % pour la clientèle française. En termes de volumes, cela représente un repli quasi identique de 7 millions de touristes. En revanche, en termes de consommation touristique, le manque à gagner engendré par l'absence des touristes internationaux est bien plus important (- 4,6 Md€, contre -1,8 Md€ pour les touristes français).
« L'année 2020 sera une année de triste record de baisse de la fréquentation. L'activité touristique de la destination Paris Région, notamment hors Paris, montre toutefois des signes de reprise cet été », constate le Comité régional du Tourisme Paris Ile-de-France
Une reprise progressive a été constatée à partir du 11 mai, date de fin du confinement en France, surtout pour la clientèle française et à partir de la mi-juin pour la clientèle internationale de proximité notamment en juillet et sur les premières semaines du mois d'août. Les clientèles les plus présentes sont les Allemands, les Britanniques, les Néerlandais, les Belges et les Espagnols. Le rebond de la fréquentation de ces clientèles entre juin et juillet est notable, allant de + 76 % pour la clientèle espagnole à près de + 130 % pour les Néerlandais (source Orange, connexion en roaming de téléphones mobiles étrangers).
Malgré tout, les niveaux de fréquentation touristique de la période estivale restent encore largement en dessous de ceux des périodes « normales », de l'ordre de 50 à 60 %. Les professionnels estiment les pertes de leur chiffre d'affaires à plus de 60 % au cours des mois de juillet et d'août.
Les perspectives restent incertaines pour la fin de l'année
D'ici à la fin du mois d'octobre, plus de la moitié des professionnels anticipent une amélioration de leur activité. Cette amélioration est toujours portée par les clientèles françaises et européennes de proximité. Les prévisions pour les marchés lointains restent pour l'instant très négatives.
Pour la période de septembre à décembre, le niveau des réservations aériennes venant des marchés lointains est inférieur de 80 % à celui de l'année précédente, pour les aéroports parisiens. Pour les réservations venant des marchés européens, les prévisions sont légèrement meilleures (- 68 %).