[Top 100] À l’assaut du petit déjeuner

Jean Charles Schamberger
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On le sait, le salé aide grandement à porter l’activité des quelque 30 000 boulangeries aujourd’hui. La pause déjeuner avec sa formule plat + dessert + boisson tourne à plein régime et assurerait jusqu’à 1/3 du chiffre d’affaires dans certaines boulangeries. Bravo ! Mais la concurrence est vive sur le marché de la restauration nomade (grande distribution, bars à sushi, sandwicheries…). Seule solution : se renouveler.

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Avec les offres pour le petit déjeuner, les boulangers-pâtissiers ont peut-être trouvé, surtout en milieu urbain, un second moment de consommation à travailler. Ce segment de marché n’a pas et n’aura sans doute jamais la taille de celui du déjeuner (on y consomme moins de produits). Il n’empêche, il permet de redynamiser un rayon viennoiseries qui peine et il profite du boom d’un produit nouveau : le jus d’orange pressé frais et ses machines, il est vrai, difficiles à nettoyer. D’après le panéliste Nielsen, 12 % des foyers français en seraient déjà adeptes. Pas mal pour une offre assez récente.

Pour damer durablement le pion aux Starbucks ou Columbus Café, entre autres, les boulangers-pâtissiers doivent maintenant se pencher sur leurs offres de boissons chaudes.

RÉSEAU

DGF a un plan pour ses 8 M€

Début mai, DGF, procède à une augmentation de capital de 8 M€. Les principaux actionnaires historiques du réseau spécialisé boulangerie-pâtisserie y souscrivent. À commencer par le fonds d’investissement 21 Invest France qui détient près de 70  % du capital. Il est suivi par les deux autres fonds Amundi Private Equity et NCI. Les six distributeurs indépendants qui font partie du réseau DGF et détiennent une participation dans le capital ne souscrivent pas.

Top 5 des réseaux distributeurs boulangerie-pâtisserie
Source : Zepros Métiers Distributeurs RHD d'après les chiffres HT entreprises.
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Les 8 M€ seront utilisés de différentes manières. Ils serviront «  à financer le développement de notre activité qui exige un bon niveau de trésorerie pour porter un fort niveau de stocks », explique Stéphane Corthier, son président. Ils serviront aussi à renforcer l’outil de production. « Nous avons besoin d’investir dans certains de nos centres de distribution », explique le dirigeant. Quelques-uns des outils logistiques que DGF détient en propre en France – DGF est le seul réseau « boul-pât  » à être constitué à la fois d’adhérents indépendants et de sociétés intégrées – sont devenus un peu petits ou doivent être modernisés.Des régions à mieux couvrirEnfin, le réseau garde un œil sur les opérations de croissance externe qui pourraient se présenter. De fait, de nombreux petits distributeurs existent encore en boulangerie-pâtisserie en France. DGF a d’ailleurs acquis la société Cantrel à Poitiers en avril 2018. « Notre objectif est de bien couvrir tout le territoire, quelques zones sont encore mal couvertes autour de Nantes, en Vendée, autour de Lyon et en Alsace », liste Stéphane Corthier. Le dirigeant ne ferme pas la porte à l’entrée de nouveaux adhérents indépendants dans le réseau pour densifier le maillage…Pour financer son plan de développement en cours qui s’étale jusqu’en 2021, DGF n’attend pas qu’après cette récente augmentation de capital. Le réseau a dégagé un résultat net de 5,4 M€ en 2018 pour un volume d’affaires de 200 M€ au titre de sa seule activité intégrée, auquel s’ajoutent les 150 M€ de volume d’affaires des 6 adhérents indépendants.
Olivier Bitoun
Articles extraits de Zepros Métiers Distributeurs RHD 6.Pour consulter l'ensemble des articles et interviews, rejoignez le club Top 100 Distributeurs de la RHD.
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