[Top 100] (25ème) Ame Haslé guette la rentrée

Olivier Bitoun
35 - Melesse
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C’est encore plus dur dans les zones touristiques. Si la restauration commerciale a connu un redémarrage « plutôt encourageant » depuis le déconfinement, selon France Ame, le président d’Ame Haslé, à Saint-Malo ou au Mont-Saint-Michel, sites locomotive l’été, les affaires sont très tendues. Dans la ville de Surcouf, 20 % des restaurateurs n’ont toujours pas rouvert à la fin de la première semaine de juillet ! La quasi-absence des touristes étrangers explique largement cette inertie.

Interrogations sur la restauration sociale

Si l’été sera, comme pour toute la profession, une période clé pour le distributeur de produits frais (fruits et légumes, marée, viande…), France Ame regarde aussi vers la rentrée. « Notre grande inquiétude est basée sur la reprise, ou non, et à quelle vitesse, de la restauration sociale à la rentrée », avertit le dirigeant dont presque 100 % des équipes ont repris le travail. La restauration sociale qui assure environ 25 % du CA du groupe pourrait être encore pénalisée par la crise sanitaire après les vacances. Les parents prudents inscriront-ils leurs enfants à la cantine dès septembre ? Quant aux restaurants d’entreprises, le chômage partiel et le télétravail continueront-ils de les vider de leurs convives ? Les salariés apporteront-ils toujours leur lunch box pour le déjeuner comme cela semble se dessiner ?

Comme bon nombre de ses confrères, le Groupe Ame Haslé a tenté de profiter de la crise pour revoir des aspects de son organisation. Chez le distributeur breton, le dossier numérique est arrivé sur le dessus de la pile. « Avec Creno, nous mettons actuellement la touche finale à un site marchand qui permettra à notre clientèle de surfer sur nos gammes et de commander à toute heure », annonce France Ame.

Olivier Bitoun
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