En 2020, la surface dédiée à la préparation de commandes et à la réception fournisseurs sera multipliée par 3,5 dans l’entrepôt de Beuvain. L’an prochain, les 12 préparateurs du distributeur spécialiste de l’épicerie et des produits d’hygiène (21,8 M€ de chiffre d’affaires) bénéficieront d’un espace de travail de 1 400 m² et pourront accueillir 14 camions simultanément contre 5 aujourd’hui.
Dans l’entrepôt, les 400 m2 actuellement consacrés à la préparation de commandes seront affectés au stockage. Le tout sans déménagement puisque le siège social actuel et sa plateforme logistique, situés à Montreuil-sur-Mer, vont bénéficier d’extensions. « La logistique, c’est le nerf de la guerre. Ces aménagements vont nous faire gagner en efficacité, notamment pour le chargement des camions », se réjouit à l’avance Benoît Chevalier, P-DG de Beuvain.Efficacité opérationnelle mais aussi plus grande capacité à absorber des stocks. « Les grands réseaux, qui sont nos concurrents, ont pour consigne de ne pas dépasser vingt à trente jours de stock en épicerie. Chez Beuvain, nous tournons à cinquante-cinq ou soixante jours », note le patron. Un atout grâce auquel le distributeur, adhérent du réseau Gedal, est en mesure de répondre, dans l’instant, à toute commande sur son catalogue qui compte 3 500 références sur stock en épicerie et 2 500 en hygiène et emballage.
Le patron fait sa tournéeGrâce à l’augmentation de la surface de stockage, le distributeur va aussi pouvoir continuer à faire de bons coups à l’achat. « Une à deux fois par mois, un fournisseur nous appelle pour nous dire qu’il a un camion d’huile d’olive, de thon ou de fruits en conserve sur les bras et qu’il nous le cède à un prix canon si nous le prenons tout de suite », raconte Benoît Chevalier.Le patron dont l’entreprise a vu son chiffre d’affaires progresser de 9 % l’an dernier, sans croissance externe, est optimiste. « La restauration commerciale indépendante se porte bien, contrairement à ce que l’on entend. La restauration chaînée a davantage de difficultés », précise-t-il. Pour le savoir, il prend lui-même la température du marché en continuant à faire une matinée de tournée commerciale toutes les trois semaines. Olivier Bitoun