Véronique Louwagie invitée de la CGF lors de son assemblée générale

, mis à jour le 20/06/2025 à 11h49
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AG CGF _ CR JCS (1)

La Confédération des grossistes de France (CGF) demande au gouvernement une révision des plannings de réformes économiques et réglementaires, étalés dans le temps, et des projets mieux préparés en amont avec les entreprises.

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Lors de son intervention en clôture de l’assemblée générale de la CGF, le 19 juin, Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l'Économie sociale et solidaire, a, sinon totalement rassuré, tout au moins donné aux grossistes quelques raisons d’espérer face à leurs inquiétudes et questionnements pour l’avenir, alors que le PLF 2025 leur impose déjà de fortes contraintes (surtaxe IS pour les grandes entreprises, coup de rabot sur les allègements de charges sociales, taxe incitative au verdissement des flottes, etc.). La ministre de tutelle, qui avait accepté de se prêter à un jeu de questions-réponses avec la journaliste-animatrice Dorothée Kristy et Stéphane Antiglio, président de la CGF, a félicité les grossistes de s’emparer du sujet majeur de la facturation électronique (une table ronde avait notamment été organisée précédemment) et souligné que cette réforme devra atteindre toutes les entreprises « même les plus petites ». Véronique Louwagie a par ailleurs mis à l’honneur les relations commerciales « apaisées » et fluides des grossistes avec leurs fournisseurs. Elle a d’ailleurs indiqué que, s’il devait y avoir une loi Egalim IV -ce qui n’est pas arrêté à ce jour-, il n’y a aucune raison à y inclure les grossistes et qu’elle serait à leur côté pour veiller à ce qu’ils restent exclus du périmètre de la loi.
 

Besoin de simplification
Concernant le PLF 2026, sur lequel elle ne pouvait bien sûr pas prendre d’engagements, Véronique Louwagie a néanmoins souligné « qu’elle était opposée à toutes les augmentations d’impôts, quelles qu’elles soient, sur les ménages et les entreprises », et que, dans le cadre des réductions de dépenses et des arbitrages à venir, elle appelait à soutenir le monde économique : « soutenir les entreprises, c’est je crois, en ce moment, ce dont nous avons besoin ». Elle a ajouté qu'elle avait engagé des travaux importants en termes de simplification de la vie économique, pointant que la complexité, les normes contraignantes, coûteuses, et redondantes pèsent aujourd’hui à hauteur de 3 % du PIB.

« Nous avons besoin de visibilité et de stabilité qui participent à la confiance des chefs d’entreprise », a insisté quant à lui Stéphane Antiglio. Il a évoqué toutes sortes d’obligations qui arrivent dans des délais très courts, parfois avec beaucoup d’impréparation (futures REP EP qui doivent s’appliquer au 1er janvier mais dont les information détaillées font toujours défaut, etc.) et qu’il faudrait un calendrier de mise en œuvre mieux travaillé et mieux étalé. 

Avant cet échange avec la ministre, et à l’issue de son assemblée générale statutaire en début d’après-midi, la CGF avait invité à intervenir le géopolitologue Frédéric Encel, auteur de « La guerre mondiale n’aura pas lieu – Les raisons géopolitiques d’espérer » paru en mars dernier chez Odile Jacob) puis organisé une table ronde sur la facturation électronique, un sujet qui la mobilise tout particulièrement.

Lire également :
Les grossistes fragilisés et inquiets pour leur capacité à investir dans leur métier (10/06/2025)
 

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AG CGF 2025 _ CR JCS (9)
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