
Décarbonation : les grossistes prêts à s’engager dans un dialogue constructif

La Confédération des grossistes de France rappelle que les entreprises qu’elle représente sont citoyennes et résolument orientées vers la décarbonation de leur activité. Elle appelle toutefois les pouvoirs publics à entendre les spécificités de leurs métiers et à avoir une attitude plus participative et partenariale dans la mise en œuvre de la décarbonation.
Pour le commerce de gros, la réussite de la décarbonation du secteur ne peut pas reposer simplement sur l’intention de certains gouvernants mais elle suppose un engagement collectif, et, en conséquence, de l’écoute et de l’entente avec les pouvoirs publics. Dans cet objectif, la Confédération des grossistes de France (CGF) estime qu’il est nécessaire pour ses acteurs de disposer de 5 facteurs clés : un cadre clair alliant réalisme et progressivité ; une stabilité et une visibilité réglementaires ; une fiscalité stable, incitative et adaptée dans la durée ; un mix énergétique ; une montée en maturité technologique de l’écosystème de l’électromobilité.
C’est ce qu’a expliqué Stéphane Antiglio, président de la CGF, assisté d’Isabelle Bernet-Denin, directrice générale, Blandine Guyon, directrice de la communication, Bruno Aussant (président du Syndicat des dépositaires de presse), Olivier Feno-Feydel (UNCGFL et Vivalya) et Christian Rose (directeur transport et logistique au sein de la CGF), en présentant, mercredi 22 octobre, les perspectives de décarbonation du commerce de gros à horizon 2030.
Les grossistes ont bâti un plan qui s’appuie sur une vision pragmatique de la situation, qui se veut ambitieux, et, bien sûr qui pourra être amendé en fonction des options technologiques, réglementaires et législatives qui seront prises. Ce plan présente une dizaine de propositions qui s’adressent aux entreprises du commerce de gros, mais aussi aux pouvoirs publics, aux transporteurs, énergéticiens, assureurs, constructeurs. Elles sont articulées autour de trois piliers : les flottes, les entrepôts et les transports externalisés.
Outre l’investissement, la CGF insiste sur la prise en compte de l’usage, de l’utilisation et du coût d’exploitation quotidien des équipements, véhicules en particulier. « Attention également au raisonnement qui consiste à prendre en compte des moyennes de kilométrages. Nous sommes des très gros rouleurs, avec des pics », pointe Stéphane Antiglio. Enfin, pensés à horizon 2030, les objectifs chiffrés de ce plan doivent être abordés dans une démarche qui s’inscrit dans la durée afin de ne pas compromettre la pérennité du secteur souligne la CGF.
Des objectifs chiffrés ambitieux à horizon 2030
Poids lourds électriques : passer de 0,5 % du parc à 15–25 % .
Véhicules Utilitaires Légers électriques : passer de 1,5 % du parc à 20–40 % .
Véhicules Légers électriques : de 12 % du parc à 25–50 %.
Entrepôts équipés en photovoltaïque : de 0,5 % de la surface des toits à 5 %.