Top 100 2025 : « Le monde des grossistes est respectueux de son amont et à l’écoute de ses clients »

Oui ! Alors que l’on a vu des tentatives de remise en cause du régime grossiste, la bonne nouvelle de l’année, c’est que, pour le moment, il semblerait que tout le monde s’accorde pour dire que les grossistes ne sont pas un problème pour le monde agricole, mais sont au contraire des partenaires dans le cadre de relations pérennes et apaisées. Cette réalité est en train de s’ancrer. De manière générale, les grossistes sont respectueux de leur amont et de leur aval, ils collaborent avec eux ; ils essaient de faire des ponts entre la demande de leurs clients et l’offre de leurs fournisseurs. Je pense que c’est particulièrement vrai pour le secteur alimentaire comme pour les autres secteurs d’activité. Sur le statut spécifique grossiste, il faut néanmoins rester vigilant car ce statut sera forcément requestionné à l’avenir.

La CGF a vocation à s’occuper des sujets transverses à tous les grossistes quel que soit le secteur d’activité. Ce que nous appelons de nos vœux, c’est que les Grossistes Alimentaires de France, en lien avec les 12 autres fédérations alimentaires spécialisées adhérentes à la CGF, se mobilisent sur les sujets spécifiquement alimentaires. Nous sommes bien entendu là pour les aider, et pour les soutenir.
À partir de là, voir les Grossistes Alimentaires de France avoir une parole plus forte est une bonne chose. Mais encore une fois, il faut le faire en pleine coordination avec l’ensemble des fédérations qui représentent l’alimentaire.
Sur des sujets très pointus tels qu’EGalim ou les relations avec l’amont agricole, nos fédérations alimentaires sont plus pertinentes pour défendre leurs spécificités. C’est pourquoi la CGF associe systématiquement des représentants des fédérations alimentaires lors de RDV institutionnels. Elles ont toute la connaissance et toute la légitimité pour porter ces sujets.
 

Avec les Grossistes Alimentaires de France et les autres fédérations de l’alimentaire, nous sommes en train de réorganiser ce que nous appelions auparavant le Comité de liaison agroalimentaire (CLAA) afin de mieux coordonner les différentes fédérations qui portent des mandats CGF dans des instances alimentaires (CNA, CNRC…). Il faut toutefois un peu de temps : les grossistes alimentaires affichent une volonté plus forte, mais il faut qu’ils se musclent et qu’ils se donnent des moyens de leur action. Nous sommes persuadés qu’en coopérant les fédérations pourront additionner leurs forces et avoir un poids plus important. En tout cas, c’est ce que nous souhaitons.

Il y a toujours les négociations commerciales, les enjeux autour des marchés publics, la variation des prix dans les contrats, la question de l’origine des produits, l’augmentation des budgets. Ce sont des enjeux importants sur lesquels il y a une coopération entre les organisations (Geco, Restau’Co, FNSEA…) au niveau de la filière.
À souligner, concernant la REP EP, qu’il peut y avoir des incidences importantes, en particulier en ce qui concerne les marchés publics alimentaires, au sein desquels il y a beaucoup de produits peu chers. Cette REP peut avoir un poids relatif significatif. Si l’on répond début septembre à un appel d’offres et que l’on ne sait pas encore quelles vont être les écocontributions que l’on devra payer, on répond à l’aveugle. Reste aussi l’enjeu de la fusion de la REP Emballage Restauration avec la REP EP début 2026.
(Article extrait de Zepros Distributeurs RHD 23 - Spécial Top 100 - Edition 2025 téléchargeable ici)