[Top 100] J’Océane (20e), acteur de l’écologie pratique

Jean Charles Schamberger
94 Rungis
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À la rentrée, J’Océane aura son compacteur de polystyrène. Les plaques de ce composé, aujourd’hui incontournable pour ses propriétés isolantes, ressortiront de la machine sous forme de billes. Ces billes serviront à fabriquer des plaques d’isolant pour l’industrie du bâtiment. Vous avez dit écologie ? Le distributeur spécialiste des produits de la mer envisage même, à terme, de remplacer le polystyrène dans ses colis par du carton compacté plus « vert » (le polystyrène est un dérivé du pétrole), suffisamment isolant et moins envahissant dans les poubelles des restaurateurs.
J’Océane (95 M€ de CA auxquels s’ajoutent les 4 M€ de sa filiale (Royaume des Mers) multiplie «  les mesures d’écologie intelligente et facile », selon l’expression de Clément Proyer, son directeur des opérations. Et si en plus, cela rapporte un peu d’argent…

Têtes, peaux et arêtes valoriséesIllustration. Depuis le dernier trimestre 2018, le spécialiste de la marée valorise ses coproduits (têtes, peaux et arêtes de poissons). Rachetés par un opérateur de filières autour de 100 € la tonne, ils sont demandés par la restauration (bouillons) et surtout par l’industrie cosmétique et les fabricants de nourriture animale. J’Océane qui en génère 15  tonnes par semaine en est un solide pourvoyeur. Mais attention, ces coproduits ne trouvent preneurs qu’à certaines conditions ! « Ils sont triés par espèces (thon, espadon, saumon valent plus cher), ils ne comportent pas un morceau de plastique et sont conservés sous froid positif », prévient Clément Proyer, avant de poursuivre : « Nous les traitons comme un produit à part entière et plus comme des déchets. » J’Océane se penche aussi sur ses livraisons, sujet auquel tous les distributeurs sont obligés de réfléchir sous la pression de la réglementation. Cette année, le renouvellement d’une partie de la flotte de camions est prévu. « Nous envisageons de basculer une partie de la flotte en GNV (gaz naturel pour véhicules) si les tests en cours s’avèrent concluants », annonce le directeur des opérations. Surtout que sur le MIN de Rungis l’approvisionnement en GNV est déjà possible puisque deux stations de rechargement (également en électricité) y fonctionnent.
Olivier Bitoun
Article extrait de Zepros Métiers Distributeurs RHD 6.Pour consulter l'ensemble des articles et interviews, rejoignez le club Top 100 Distributeurs de la RHD.
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