24 % des Français limitent volontairement leur consommation de viande
La polémique sur la consommation de viande bat son plein depuis plusieurs mois en France au profit du développement du menu végétarien. Pour évaluer précisément l'ampleur et l'impact potentiel du phénomène végétarien sur les filières animales et végétales, FranceAgriMer a confié à l’IFOP la réalisation d’une étude sur un échantillon de 15 000 personnes âgées de 15 à 70 ans, interrogées en 2020.
Les résultats de cette enquête s’avèrent intéressants à plus d’un titre. L’attachement des Français à la viande, ancrée dans leur culture culi naire, reste fort. En témoignent les 89 % d’entre eux qui déclarent aimer la viande. 79 % pensent qu’en manger est nécessaire pour être en bonne santé.
Par ailleurs, 63 % estiment que le repas est plus convivial avec de la viande et 90 % considèrent que manger de la viande est compatible avec le respect du bien-être animal. Pour autant, 68 % des répondants pensent qu’on consomme trop de viande en France, et 56 % que la production de viande a un impact négatif sur l’environnement.
Le flexitarisme en question
Seuls 2,2 % des Français interrogés déclarent avoir adopté un régime sans viande (pescetarien, végétarien ou végan) et 24 % limitent volontairement leur consommation de viande et se classent parmi les flexitariens. Les 74 % restants se classent parmi les omnivores qui mangent de tout.
Les pratiques alimentaires sont toutefois hétérogènes au sein de ces trois groupes. Certains omnivores déclarent réduire leur consommation de viande sans pour autant se considérer comme flexitariens. Parmi les flexitariens, certains consomment de la viande tous les jours et d’autres de façon beaucoup plus occasionnelle. Enfin, près de la moitié des personnes ayant adopté des régimes sans viande admet faire des écarts et consommer occasionnellement de la viande.
Végétariens et flexitariens qui êtes-vous ?
Les adeptes des régimes sans viande comme les flexitariens affichent un profil résolument féminin, urbain et appartenant aux catégories socio-professionnelles supérieures, diplômées au-delà du secondaire. La composition du foyer joue également un rôle important : les célibataires sont surreprésentés parmi les végétariens, pescetariens et végans et dans une moindre mesure, parmi les flexitariens. De même, les régimes excluant ou limitant la viande sont plus fréquents dans les foyers sans enfants de moins de 15 ans.
La difficulté de concilier ses pratiques alimentaires avec les goûts et besoins des autres membres du foyer peut en effet constituer un frein à l’adoption d’un régime restrictif. On notera aussi le profil jeune des personnes ayant adopté un régime sans viande, et à l’inverse plus âgé que la moyenne des Français de ceux qui limitent leur consommation de viande.