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Les grossistes sont réservés quant à leur activité des prochains mois

Jean-Charles Schamberger
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Philippe Barbier _ CGF

« Des résultats en trompe l’œil face à une inflation galopante » : tel est le constat de la Confédération des grossistes de France (CGF) qui vient de publier les résultats du baromètre d’activité du Commerce de gros pour le 1er trimestre 2023. Si le secteur montre dans l’ensemble son dynamisme avec une croissance de 9,6 %*, le poids de l’inflation se fait sentir et des disparités entre activités sont marquées. Les difficultés de recrutement demeurent à un niveau élevé pour 67 % des entreprises grossistes.

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Piloté avec l’institut Xerfi Spécific, le baromètre d’activité du Commerce de gros pour le 1er trimestre 2023 publié par la CGF porte sur plusieurs indicateurs clés qui évaluent la santé de l’ensemble du secteur, mais aussi de chacune des 5 grandes familles étudiées : Bâtiment, produits agricoles et alimentaires, produits manufacturés, pièces détachées automobile, santé.
La croissance de l’activité du commerce de gros a connu une dynamique positive au premier trimestre 2023, avec un chiffre d’affaires sectoriel en progression de 10,5 %**, porté largement par une forte inflation qui s’est installée autour de 6 % sur la même période. Le rythme de croissance, indicateur de la santé effective du secteur, s’est ainsi contracté d’un point sur un an (9,6 % vs. 10,5 %).
La croissance est également différente selon les secteurs du commerce de gros. Sur le segment des produits agricoles et alimentaires, l’activité a connu une évolution de 19,5 %, avec une inflation record de 15,9 % ce trimestre. Les professionnels du commerce de gros sont donc réservés quant à leur activité des prochains mois, avec un contexte inflationniste qui continue à peser sur leurs projections. Si 76 % n’envisagent pas de progression de leur activité au printemps, ils sont 14 % à anticiper une baisse, à l’image des représentants du bâtiment et des produits manufacturés qui se montrent inquiets pour les mois à venir. À cette inquiétude s’ajoute la problématique de recrutement qui touche depuis plusieurs années les grossistes : si les difficultés de recrutement s’apaisent, elles demeurent néanmoins à un niveau élevé pour 67 % des entreprises interrogées.

Les professionnels sont enfin plus optimistes sur l’évolution des tarifs fournisseurs, après de fortes hausses de prix dans les derniers trimestres : seuls 18 % s’attendent désormais à une hausse de prix, contre 82 % au quatrième trimestre 2022. Seuls 4 % pronostiquent une baisse.
 « Le commerce de gros a bénéficié d’un début d’année porteur dans l’ensemble. Sa croissance est toutefois biaisée par l’inflation galopante qui a frappé de plein fouet les entreprises et les ménages. Une inflation particulièrement prononcée dans certains secteurs, comme celui des produits agricoles et alimentaires, qui voient mécaniquement leur chiffre d’affaires augmenter, mais dont les marges baissent, alors même qu’elles sont la véritable clé de lecture pour des entreprises comme les nôtres. », explique Philippe Barbier, président de la CGF.


*Evolution sur quatre trimestres cumulés
**Evolution du trimestre par rapport au même trimestre de l’année précédente (en %)
 

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Jean-Charles Schamberger
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