[Top 100] « L’ensemble de nos réseaux ont été dynamiques »

C’était une vraie année de rebond, avec un retour de la consommation et un été exceptionnel. Mais, au-delà du rebond, l’événement de 2022 reste l’inflation. Une inflation à deux chiffres sur l’alimentaire. Elle change les repères et entraîne une adaptation permanente. Si elle est en grande partie due à la crise ukrainienne, elle avait toutefois déjà commencé avant.

Notre chiffre d’affaires global s’est élevé à près de 4,6 Md€, soit une progression de plus de 30 %, dont 15 à 16 % d’inflation. Cette dernière est très différente d’un produit à l’autre. Ce sont les viandes, produits laitiers et poissons qui ont le plus augmenté.
La restauration commerciale a bien rebondi et retrouve son niveau d’avant-Covid. C’est également le cas pour les segments scolaire et médico-social en restauration collective. 
A contrario le segment de l’entreprise reste durablement impacté par la généralisation du télétravail. On constate cependant un glissement vers les produits d’épicerie ou surgelés qui sont plutôt moins chers et plus faciles à mettre en œuvre pour faire face à la volatilité des fréquentations dans les restaurants.
 

C’est un chantier de cinq ans de travail, mais nous le savions. Nous avons également acquis en novembre dernier Patis Service, un adhérent indépendant situé à Aix-les-Bains. Globalement, Délice & Création a bien performé, même si la croissance en « boul’pât » a fortement ralenti.

Nous n’avons pas attendu les injonctions gouvernementales pour faire des économies d’énergie. N’oublions pas que nous faisons un métier de centimiers ! Dans le cadre de notre politique RSE, nous avons lancé une démarche interne de sensibilisation d’une grande partie de nos équipes au travers d’un atelier baptisé « La fresque du climat  » complété par un autre atelier pédagogique, « Inventons nos vies bas carbone », qui font réfléchir chacun sur son impact carbone dans sa vie quotidienne et dans sa vie professionnelle. Cela permet de donner des ordres de grandeur. Nous poursuivons nos opérations de relamping dans nos entrepôts pour installer des LED. 
De la même manière, nous accélérons la modernisation de tous les groupes froids. Et puis, bien sûr, nous agissons sur notre flotte de camions à travers deux directions : d’abord, des livraisons hyperoptimisées, ce qui est l’ADN de notre métier, la livraison en tournées ; et ensuite par des livraisons avec des véhicules plus responsables. En 2024, 100 % de notre flotte sera en Euro 6. Nous avons également des camions roulant au biodiesel, au gaz naturel, à l’électrique et des camions hybrides. Ce sont à date des expérimentations, certes en exploitation, mais il n’y a pas actuellement de modèle qui s’impose techniquement et économiquement.
 

Il se développe bien. Le panier moyen et le nombre de transactions augmentent. Après les sites PassionFroid, EpiSaveurs, Relais d’Or, Délice & Création, Saveurs d’Antoine, nous venons de lancer le site e-commerce de TerreAzur. C’est un canal supplémentaire et un service que nous offrons à nos clients qui ont ainsi une relation omnicanale avec leurs interlocuteurs Pomona.

Nous étions déjà partenaires de Matfer avec Délice & Création pour distribuer leurs équipements aux boulangers-pâtissiers. À côté de l’épicerie et des boissons, EpiSaveurs vend aussi du non-alimentaire : d’une part, des produits d’hygiène et entretien, d’autre part, des produits à usage unique. Grâce à ce partenariat, nous allons pouvoir offrir aux clients un service de complément de gamme en mettant en avant une sélection du catalogue Matfer. Nous avons commencé par proposer ce service en ligne et l’avons relayé par notre campagne « Au service de nos chefs ». Il s’agit d’une démarche d’innovation pour chercher de la croissance, pour nos réseaux, dans nos métiers.

Ce sont deux événements très différents. La Coupe du monde de rugby, ce sont N matchs dans une dizaine de villes. Les JO, c’est autre chose : cela dure près de trois semaines, essentiellement à Paris, et cela nous préoccupe davantage. Il y aura un surcroît d’activité, des contraintes logistiques très importantes qui ne bouleverseront pas que les sites olympiques eux-mêmes mais également les restaurants, bars, boulangeries, hôtels, voire des sites éphémères, qui seront autour. Cela risque d’être un exercice complexe, notamment sur le plan humain, mais nous saurons nous adapter !