[Top 100] « Nous accélérons très fortement sur la décarbonation de nos transports »

Notre impact marché (1,1 Md€) a effectivement progressé de 20  %. Celui-ci comprend notre chiffre d’affaires comptable (457  M€) auquel s’ajoutent les activités des clients dont nous gérons les opérations mais dont la facturation est gérée séparément notamment par notre filiale QSR Logistics. Cette croissance s’explique principalement par deux leviers. D’une part, grâce à de nouveaux dossiers démarrés au cours de 2022. D’autre part, par la croissance organique de nos clients et à la reprise des ouvertures de nouveaux restaurants. Ajoutons également qu’en 2022, nous avons commencé à distribuer et à facturer depuis la France plusieurs clients en Italie, en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. C’est important en termes de stratégie business même si ce sont des volumes qui se développeront surtout en 2023. Il faut enfin souligner que la BU RHD est en croissance rentable, avec un résultat positif. 

Cela fait des années que Stef investit dans ce métier de la RHD, qui est historiquement la première BU spécialisée du groupe. D’abord, dans l’humain, avec des femmes et des hommes experts qui sont pleinement mobilisés pour assurer le meilleur service possible à nos clients. Ensuite, dans l’immobilier, avec un réseau dédié d’entrepôts et de transport multitempérature. En mai 2022, nous avons ajouté un entrepôt à notre dispositif, dans le Grand-Est, à Nancy-Custines. Le dispositif immobilier compte désormais 9 sites dédiés RHD. Depuis 2016, nous avons investi plus 50 M€ dans l’immobilier.
Nous avons également énormément investi dans les systèmes d’information. Aujourd’hui, nous avons une chaîne logicielle entièrement digitalisée, il n’y a plus un papier qui circule.
En parallèle, nous avons élevé le niveau des services logistique et transport qui sont objectivement très matures. Cela se sait au niveau européen et, en période d’inflation, notre modèle attire car il découple l’inflation du prix des marchandises de celle des prestations, mieux encadrée.

Trois investissements importants ont été réalisés en 2022 dans la BU. D’abord, nos deux premières centrales photovoltaïques ont été mises en production sur des sites RHD, à Bordeaux et Miramas. Sachant que la sobriété énergétique passe aussi par le pilotage de la performance énergétique : la meilleure énergie est celle que l’on n’a pas besoin de consommer.
Ensuite, nous avons mis en service notre première station au biogaz sur le site du Plessis-Pâté. Nous avons également commandé des véhicules : 40 camions GNC et aussi nos 3 premiers camions 100 % électriques, en 19 et 26 tonnes, pour des livraisons ultra-urbaines. Nous accélérons très fortement sur la décarbonation de nos transports en cohérence avec les objectifs du groupe.
 

Si, en 2022, les maîtres-mots étaient croissance rentable, en 2023, ils seront consolidation et construction. Cela parce qu’il faut, d’une part, passer par des stades de maturité afin d’absorber les investissements et l’accompagnement de la croissance de nos clients. D’autre part, parce que nous avons lancé 3 nouveaux projets immobiliers qui seront livrés pour le 2e trimestre 2024 : un second site à Nemours de 6 000 m², un agrandissement de 7 000 m² du site du Plessis-Pâté et un agrandissement de 2 000 m² du site de Mions. Tout cela représente 28  M€ d’investissements additionnels et 20 % de capacité supplémentaire pour la BU.
La suite est de deux ordres : continuer d’accompagner la croissance de nos clients en maintenant un excellent niveau de service et assurer, via des équipes détachées, l’accompagnement de plusieurs dossiers de clients au Royaume-Uni, au Portugal, en Belgique, et en Suisse.
Côté activité, ce premier semestre 2023 est en phase avec nos attentes et en parfaite cohérence avec 2022. Nous sommes sur une croissance de 15 % par rapport au premier semestre 2022, avec, à nouveau, 5 points de croissance périmètre et 10 points de croissance organique. Toutes les projections de courbes du marché sur 2023 laissent apparaître que la croissance à 2 chiffres du premier semestre va désormais ralentir. Je pense que le deuxième semestre 2023 va marquer un tassement de la croissance qui devrait être à + 4 % sur la fin de l’année.