Que feraient des millions de Français sans cantines scolaires ?

Claire Cosson
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Isabelle Aprile SNRC

Le Syndicat National de la Restauration Collective vent debout pour défendre la restauration scolaire. 

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Telle est la question posée par le SNRC qui estime la restauration scolaire en danger ! Alors que les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoient de réduire les dotations aux collectivités locales et d’augmenter le coût du travail, le syndicat monte au créneau. « La cantine ou les repas livrés à nos ainés pourraient devenir une variable d’ajustement financière pour les collectivités, malgré leur importance notamment pour les populations les plus fragiles », lance l’organisation professionnelle. « Je partage la vive inquiétude de nombreux élus sur la capacité du secteur public à poursuivre sa politique volontariste de financement de la restauration collective. Pour un nombre malheureusement croissant de nos concitoyens, les plus fragiles en particulier, la cantine constitue le seul repas équilibré et chaud de la journée », déclare Isabelle Aprile, présidente du SNRC. Des élus interpellent en effet par exemple depuis plusieurs jours le gouvernement et le Parlement, estimant devoir choisir entre la Police municipale et la cantine à l’avenir si les discussions sur le PLF et le PLFSS aboutissaient à de nouvelles coupes budgétaires.

Défendre un modèle culturel et économique à dimension sociale

« Nous avons la chance d’avoir investi dans un modèle culturel et économique à dimension sociale, dont la France peut être fière. Nous pensons collectivement que c’est un acquis voire un dû. Mais ce modèle est fragile et il peut disparaitre. Que feraient des millions de français s’il n’y avait plus de cantines scolaires, plus de repas portés à nos ainés ? Prenons garde à ne pas détruire ce qui est essentiel pour le quotidien et la santé des Français », alerte la Présidente du SNRC.
N'oublions pas en effet que chaque jour, 10 millions de Français bénéficient d'un repas avec un niveau d'exigence remarquable sur le plan alimentaire, nutritionnel et sanitaire, et ce à un tarif social adapté à chacun. Rappelons en outre que la restauration collective n’est pas une compétence obligatoire des collectivités locales. Pourtant, chaque année 3,3 milliards* de repas sont servis dans le secteur public : dans les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités. La restauration collective accompagne le bien grandir, le bien vivre et le bien vieillir.

*Chiffre issu d’une étude du GIRA Foodservice 2024 sur les sociétés de restauration collective

Claire Cosson
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