Le groupe Joulie s’agrandit
Nouvelle institution dans le giron de Christophe et Gérard Joulie. Le groupe parisien vient en effet d’acquérir Le Café du Commerce, restaurant emblématique du XVe arrondissement précédemment aux mains de l’indépendant Etienne Guerraud.
Avec 250 couverts, répartis sur trois niveaux, Le Café du Commerce, tout juste acquis par le groupe Joulie, est situé dans un édifice des années 1900. Conçu initialement pour être un grand magasin de mode féminine avant de devenir un bouillon en 1921, le lieu devient Le Café du Commerce en 1988. « C’est une maison qui s’inscrit dans notre ADN et nos valeurs. Elle coche toutes les cases de ce que recherche le groupe à Paris : une marque forte à l’image de Chartier, une belle décoration et une cuisine traditionnelle française », détaille Yann Hulin, directeur opérationnel de Groupe Joulie.
Pas de grands bouleversements prévus dans cette belle brasserie traditionnelle qui réalise un chiffre d’affaires de 4,5 M€, juste la volonté de la faire davantage rayonner. Pour cela les équipes Joulie ont élargi la fourchette de prix pour que les tarifs démarrent un peu plus bas.
Positionnement atypique
Les horaires ont également été modifiés. Auparavant fermé l’après-midi, Le Café Commerce est désormais ouvert de 11h30 à 23h tous les jours. « Nous refusions des clients en raison du grand nombre de réservations. Notre stratégie est de développer la fréquentation et le chiffre d’affaires sans augmenter le ticket moyen qui est de 25-30 € le midi et de 40-45 € le soir », confie Yann Hulin. Le menu déjeuner à 19,60 €, qui représente trois quarts des couverts au déjeuner, a également été maintenu. Le lieu réalise 400 couverts/jour avec une tendance à la hausse du fait de cette politique.
Le Café du Commerce est le 12e établissement de Groupe Joulie qui détient 8 grandes brasseries (L’Européen, le Wepler, L’Auberge Dab…) 3 Bouillons Chartier, emploie 700 personnes et sert 2,4 millions de couverts par an dont 60 % avec ses bouillons. « Le Café du Commerce a un positionnement un peu atypique, juste entre les bouillons et nos grandes brasseries », résume Yann Hulin.
Aucun autre développement annoncé pour le groupe, à la fois prudent et attentif au marché. Fort de deux hôtels, il pourrait cependant accentuer cette diversification à l’avenir.