SNRC : carton plein pour les 5es Entretiens

« Notre place est centrale dans la vie des Français ! Je l’ai dit au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, en décembre dernier… Parce que la restauration collective est en lien avec toutes les filières d’approvisionnement, en lien avec tous les secteurs d’activité de notre pays… En lien avec 100 000 salariés qui sont le reflet de la diversité de la société française. » En ouvrant les 5es Entretiens de la restauration collective concédée, qui se sont déroulés le 17 septembre dans les locaux de l’École de Paris des Métiers de la Table (EMPT), Philippe Pont-Nourat, président du SNRC, a d’emblée donné le ton. Qu’on se le dise : la restauration collective est un acteur économique incontournable de l’Hexagone tant au niveau local que social !

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Des propos réaffirmés haut et fort par chacun des participants des deux tables rondes organisées pour l’occasion dont les thèmes n’étaient autres que : Lutter contre la fracture sociale dans les territoires : l’apport de la restauration collective et Transition écologique, structuration des filières d’approvisionnement, l’alimentation comme levier de la dynamique des territoires.« La cantine permet de proposer des repas équilibrés, de qualité et en quantité suffisante, et à des prix raisonnable », a ainsi martelé Thierry Vinçon, maire de Saint-Amand-Montrond (18) et président de la Communauté de Communes Cœur de centre, au cours des échanges. Et de préciser, « c’est aussi une école du goût qui joue un rôle éducatif et culturel. Un enfant demi-pensionnaire va manger près de 2 000 fois à la cantine durant sa scolarité, ce qui jouera un rôle décisif dans ses habitudes alimentaires. »De son côté, Guillaume Garot, député de la Mayenne et président du conseil national de l’alimentation (CNA) est lui aussi intervenu et a enfoncé le clou en soulignant « que l’alimentation est un enjeu majeur de justice sociale. Et nos choix permettent d’agir sur le climat. La restauration collective a donc un rôle décisif à jouer. » Pour organiser la montée en gamme dans l’assiette et la mise en œuvre de la loi Egalim, l’homme politique a rappelé l’existence de l’outil créé en 2014 : les projets alimentaires territoriaux (PAT). « Saisissez-vous de cet outil ! Appuyez ce projet auprès de vos élus, il a des choses à faire », a-t-il déclaré.

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Des choses en l’occurrence, le SNRC en entreprend de nombreuses. Outre des entretiens régionaux organisés depuis le début de l’année, l’organisation professionnelle s’apprête maintenant à éditer un ouvrage intitulé « La cantine par le menu ». Véritable Que sais-je ? ce livre dresse un panorama sur la restauration collective concédée et ses enjeux sociétaux qui ne devraient pas laisser insensible élus et autres associations de parents d’élèves.
Un marché globalement bien orientéAutant d’éléments pour mieux faire connaitre ce secteur qui, malgré de nombreux obstacles, semblent plutôt bien tirer son épingle du jeu sur le plan économique. « Nous enregistrons globalement une hausse de notre chiffre d’affaires de l’ordre de 2,5 % à 2,7 % à ce jour », a indiqué le président du SNRC. Et de préciser, « le segment croît avec la hausse de la démographie. Celui de la santé reste stable tandis que l’entreprise se porte mieux. » Des chiffres encourageants qui ne doivent bien entendu rien au hasard le marché de la sous-traitance ayant augmenté de 3 % sur les 3 dernières années et de 1,9 % l’an passé.Enfin, le SNRC a rendu hommage à Dominique-Ph Bénézet, délégué général de l’organisation qui pendant 23 ans, a, non seulement marqué la profession de sa silhouette longiligne, mais surtout a défendu bec et ongles les intérêts de la profession auprès des plus hautes instances gouvernementales. Ce dernier quittera ses fonctions le 18 octobre et sera remplacé par Esther Kalonji.