[Spécial RSE] Groupe Cercle Vert : la RSE pour de vrai !

Claire Cosson
ENTRETIEN
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Malgré la crise sanitaire et les bouleversements qui en résultent, le n° 1 de la distribution de produits d’épicerie en Ile-de-France auprès de la restauration poursuit sa route en matière de développement durable. Plus qu’une stratégie, c’est par conviction que l’entreprise familiale agit. Explications avec Christophe Evreux, directeur des opérations du Groupe Cercle Vert.

Pour commencer, quelle est votre définition de la responsabilité sociétale de votre entreprise (RSE) ?

Faire de la RSE, c’est faire du développement durable ! Lorsque l’on choisit de mettre en place la RSE dans une entreprise, on s’engage à intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et économiques, et ce, à tous les niveaux. Certaines actions relèvent du bon sens. D’autres de la conviction. Cercle Vert a des convictions en la matière. Et l’entreprise a bâti sa démarche RSE autour de différents axes dont le sourcing responsable et local des produits alimentaires, l’écoresponsabilité dans le non alimentaire, et la protection de l’environnement.

S’agissant de la protection de l’environnement, comment agissez-vous concrètement ?

En tant que distributeur, voilà plusieurs années que nous avons engagé une réflexion sur la réduction de notre empreinte carbone. Aujourd’hui, notre flotte de camion (110 véhicules) répond ainsi à la norme Euro 6 qui fixe des seuils d'émissions de gaz polluants suivants : NOx (oxydes d'azote), CO (monoxyde de carbone), particules fines et hydrocarbures imbrûlés. À noter que 2 de ces camions roulent au GNV (gaz naturel pour véhicule).

Aujourd’hui, nous allons plus loin encore. Cercle Vert a testé en avant-première sur Paris un porteur 100 % électrique de 16 tonnes. L’électrique est la solution du moment et de l’avenir respectueuse de l’environnement. L’autonomie de ce porteur oscille entre 130 à 150 km. Le temps de charge va de 2 à 12 heures selon le type de prise. Les avantages sont considérables : 0 nuisance sonore, 0 émission de CO2, 0 particules… Les véhicules alimentés en électricité ont en outre l’autorisation de se rendre dans des zones dont l’accès est limité aux autres véhicules surtout avec les restrictions Crit’Air du Grand Paris qui seraient applicables en janvier 2024.

Parallèlement, nous nous sommes également équipés d’un logiciel pour optimiser nos tournées et réduire le nombre de kilomètres parcourus par nos livreurs qui, eux-mêmes, sont formés à l’écoconduite.

Participer à la structuration des filières agricoles

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Qu’en est-il des circuits courts et des relations avec les agriculteurs chez Cercle Vert ?

Développer les circuits courts constitue un de nos axes stratégiques au niveau du sourcing des produits alimentaires. Nous souhaitons en effet répondre aux attentes croissantes de nos clients dans ce domaine et aussi renforcer notre ancrage local en participant à la structuration des filières agricoles en Ile-de-France.

Dans ce cadre, nous avons mis en place plusieurs types d’action dont des partenariats avec des agriculteurs. L’an passé, un accord a été ainsi conclu avec la société Charles & Alice. Nous leur avons demandé de se rapprocher d’arboriculteurs de la région afin qu’ils nous fabriquent une compote à base de pommes récoltées localement. Cette première production a été lancée auprès de 3 arboriculteurs indépendants situés dans le 95 et le 77. Cette opération nous a permis de mettre sur le marché quelque 500 000 coupelles (de 100 g) à partir de 50 tonnes de pommes.

Par ailleurs, Cercle Vert a signé une convention tripartite avec Sodexo et Christian Hubert, producteur de légumes secs à Beynes, pour développer une filière lentilles et pois chiches dans le département des Yvelines (78). Sa production étant ensuite consommée dans les collèges gérés par le groupe Sodexo.

Autre action que nous avons récemment menée avec un agriculteur francilien, Martial Marchaudon : le lancement de pâtes locales 100 % blé dur en agriculture raisonnée. Cuisinées par l’équipe de la cuisine centrale d’Étampes (91), les pâtes ont été servies dans 4 collèges de l’Essonne à près de 2 200 convives.

Outre les partenariats avec les agriculteurs, Cercle vert a-t-il fait évoluer son offre de produits d’épicerie durable ?

Parallèlement aux initiatives menées avec les agriculteurs, nous avons très largement étoffé notre gamme de produits d’épicerie bio qui compte désormais 306 références. Notre assortiment évolue du reste constamment pour satisfaire au mieux les attentes de la restauration collective comme commerciale. Un catalogue Manger Sain a également vu le jour proposant des aliments sans gluten, pauvres en sel/sucre et riche en légumineuses, graines… Cercle Vert a aussi développé une offre de produits locaux dédiée (55 références) composée de bonbons, miel, confiture, farines, condiments, féculents… À chaque fois que cela est possible, nous essayons de développer le lien avec l’ensemble de la chaîne et nous engageons sur des volumes.

Quelle politique menez-vous en termes de produits non alimentaires écoresponsables ?

Outre la loi Egalim et la récente AGEC, l’ensemble de nos clients est à la recherche de produits plus sains et plus naturels, y compris dans le non-alimentaire. Nos acheteurs ont beaucoup travaillé l’offre écoresponsable non alimentaire (société M.R.NET) avec la mise en place d’un catalogue dédié. Nous y proposons quelque 200 références dont un large choix de vaisselle à usage unique (carton, bois, bagasse, compostable, biodégradable…) ainsi que des solutions de désinfection et de protection.

Compte tenu de la crise sanitaire, d’ailleurs, nous avons enregistré une très forte demande sur ces derniers ? produits au cours des derniers ? mois. Et comme nous avons toujours été à même de répondre à la demande, M.R.NET a consolidé la confiance de nouveaux clients en Ile-de-France et en province. Une piste de développement pour l’avenir…

Claire Cosson
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