Stéphane Corthier, président de DGF :Aux côtés des clients et des fournisseurs

Myriam Darmoni
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Président de DGF, Stéphane Corthier revient pour Zepros Distributeurs RHD sur 2020, une année pas comme les autres. Ambitieux plan de relance pour accompagner les professionnels, ouverture de nouveaux entrepôts, rachat de Blédélices, Stéphane Corthier dévoile la stratégie de son groupe à l’aube de 2021.

Comment avez-vous passé l’année 2020 ?

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Lorsque le premier confinement a été décrété en mars par le gouvernement, nous étions en avance de 15 % sur notre bilan prévisionnel. Celui-ci s’étalait jusqu’à 2023 et était assez ambitieux. Le confinement a eu lieu et en avril, nous avons perdu 60 % de notre chiffre d’affaires. Cependant, nous avons mis à profit cette période afin d’aider au mieux les professionnels et préparer le déconfinement. Nous avons élaboré un plan de relance « DGF à vos côtés ». Soutenir nos clients a été notre priorité. Nous les avons accompagnés au quotidien. Nos commerciaux et nos chauffeurs-livreurs se sont rendus disponibles et ont été physiquement à leurs côtés. Nous avons immédiatement mis en place la commande directe par téléphone et par notre plateforme en ligne.

Nous avons aussi été très proches de nos fournisseurs. Nous avons tissé des partenariats avec eux afin qu’ils puissent écouler leurs produits qui avaient les DLC les plus courtes. Nous avons organisé des « ventes solidaires à prix cassés » et permis aux clients d’acheter des petits conditionnements pour s’adapter à la réalité de leur activité.

Nous avons aussi cherché à rassurer nos fournisseurs sur le plan financier. Nous avons mis en place le règlement décalé à partir de l’été, sur la base du volontariat. Rien n’était imposé. Tout s’est fait dans la solidarité et la confiance. Nous faisons des points mensuels avec les fournisseurs, c’était important pour nous de jouer la transparence.

Nous avons d’ailleurs réalisé une enquête satisfaction et le taux de retour a été bon pour 60 % des personnes interrogées. Cela nous conforte dans les solutions apportées.

Au sortir du premier confinement, nous avons retrouvé notre chiffre d’affaires habituel dès le mois de juin, et avons été en croissance dès juillet. La bonne surprise est venue de l’export, qui représente 15 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons un bureau à Hong-kong et avons bénéficié de la reprise asiatique : 10 % de croissance sur ce continent.

Nous avons également complété notre couverture nationale. Aussi, lors du reconfinement, nous étions encore sur cette lancée et avons eu un très bon mois de novembre.

Où vous êtes-vous développé sur le territoire ?

En mars, nous avons fait l’acquisition de Blédélices. Cela nous a permis de nous déployer dans le Sud-Ouest et d’être présent dans le Lot-et-Garonne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Gironde. Au total, ce sont 110 nouveaux clients qui nous ont rejoints, soit 20 % de plus qu’en 2019. En neuf mois, Blédélices a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 M€ depuis son arrivée au sein du groupe DGF. En décembre, les entités Blédélices et DGF Périgord-Limousin se réunissent et deviennent DGF Aquitaine.

Nous avons aussi ouvert un nouvel entrepôt de 3 000 m2 à Rethel (Ardennes, 08 ; voir Zepros Snack n° 49) et opéré nos premières livraisons le 19 octobre. Il représente un investissement de 7 M€, en accord avec le pays rethélois. Nous avons désormais 22 centres de distributions et livrons tout l’Hexagone (hors Corse). Et, au niveau mondial, nous ouvrons notre bureau en Floride en janvier.

Avez-vous développé de nouvelles gammes durant cette période ?

Nous couvrons 100 % des besoins en ingrédients des boulangers-pâtissiers (en dehors de la farine). Nous avons diversifié notre offre en proposant des plats à emporter et des sandwichs. Nous avions sorti notre catalogue dédié au snacking fin 2019. Nous travaillons en ce moment à une gamme d’emballages adaptée au snacking et à la vente à emporter. Uniquement du carton, dont 1 compostable, qui correspond bien à la demande et aux besoins actuels des professionnels.

La partie snacking a été particulièrement développée dans notre nouvel entrepôt de Rethel.

Votre chiffre d’affaires est-il impacté par la crise ?

En 2019, notre chiffre d’affaires était de 206 M€. En 2020, nous devrions observer un repli de 15 %. Nous avons limité la casse.

Que proposez-vous pour les fêtes de fin d’année ?

Comme l’année dernière, nous proposons 3 bûches différentes : amande-abricot, praliné-orange sanguine ou Émotion chocolat. Chacune a sa propre technicité et son propre coût de revient. Classique ou fruité, il y en a pour tous les goûts, mais surtout tous les budgets. C’est une façon pour nous de répondre aux contraintes financières de nos clients. Toutes nos bûches sont préparées avec 100 % des gammes DGF et par nos chefs. Nous nous posons ainsi en véritable business partner de nos clients.

 

 

 

2021 l’année du Mondial des Arts sucrés

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Le Mondial des Arts sucrés a lieu tous les deux ans. Il a été créé en 2008 par DGF, Jean-François Langevin (Meilleur Ouvrier de France, MOF, Pâtissier Confiseur 1982) et Bruno Pastorelli (MOF Pâtissier Confiseur 1989). Ce concours réunit des professionnels du monde entier, venant de 35 à 40 pays différents. Des équipes mixtes, composées d’hommes et femmes s’entraînent avec un chef qui les coache. C’est un tel succès, que nous devons organiser des concours locaux, notamment au Maroc, en Ukraine, au Japon. Les équipes sélectionnées viennent s’affronter à Paris durant 4 jours et participer aux différentes épreuves : dessert à l’assiette, pâtisserie, pièce en sucre, pièce en chocolat. Le prochain Mondial des Arts sucrés se tiendra en octobre 2021 lors du Salon du Chocolat. DGF accueillera pour l’occasion plus de 80 personnes venues du monde entier.

Myriam Darmoni
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