Le commerce de gros s’essouffle au 1er trimestre
Dans un contexte actuel de croissance nulle du PIB français, les mois de janvier, février et mars 2024 sont marqués par une baisse d’activité pour les entreprises du commerce de gros, constate le Baromètre CGF-Xerfi. Pour leur part, les grossistes en produits agricoles et alimentaires connaissent un recul de leur activité de 3,5 %, comparé au 1er trimestre 2023.
Baromètre
La Confédération des grossistes de France (CGF) vient de publier les résultats du baromètre d’activité du commerce de gros pour le 1er trimestre 2024 réalisé avec Xerfi. La dynamique de croissance continue qui caractérisait le secteur depuis deux ans connaît un premier ralentissement avec une contraction de 3 % de l’activité par rapport au 1er trimestre 2023. Dans un contexte de stagnation de l’économie, le commerce de gros pâtit d’une baisse du volume des ventes et du recul d’une forte inflation qui gonflait artificiellement les résultats des entreprises. L’évolution varie fortement selon les secteurs : de – 15 % pour les produits manufacturés à + 5,5 % pour la santé.
Les grossistes en produits agricoles et alimentaires connaissent de leur côté une baisse de leur activité de 3,5 %. Seule l’activité des boissons demeure porteuse sur ce premier trimestre 2024. De fait, le rythme annuel de croissance ralentit pour s’établir à 3,9 % à l’issue de la saison hivernale. Toutefois, le repli du chiffre d’affaires des produits agricoles et alimentaires initié début 2024 pourrait n'être que temporaire. En effet, les professionnels misant sur une reprise de leur activité lors du printemps sont plus nombreux que ceux craignant une nouvelle baisse (38 % vs 23 %).
Cet essoufflement pèse sur les attentes des professionnels du commerce de gros pour l’année, mais n'a pas d’impact à date sur les intentions d’embauche qui demeurent élevées. Plus du quart d’entre elles (27 %) envisagent de recruter lors du printemps. « Nous entrons dans une phase plus difficile pour le commerce de gros, liée à la conjoncture principalement, même si nous restons confiants sur notre capacité à reprendre l’initiative. Fait marquant, 58 % de nos entreprises se disent encore confrontées à des tensions de recrutement. Le partenariat récemment signé entre la CGF et France Travail constituera j’en suis persuadé, un outil utile pour répondre à cette problématique », déclare Philippe Barbier, président de la CGF.