[Etude Food Service Vision]  : + 14 % en mai, la Rapide plus forte que jamais

Myriam Darmoni
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François Blouin. © Felix Ledru

Bonne nouvelle, en mai la restauration commerciale présente un solde positif de + 4 %, la rapide +14 %, c'est ce qui ressort de la nouvelle revue stratégique publiée par Food Service Vision. François Blouin, son directeur, décrypte pour nous la reprise du secteur.

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+ 4 % pour la restauration en mai 2022, un rebond bienvenu

La nouvelle revue stratégique de Food Service Vision est sortie. « Jusqu’ici tout va mieux », c’est le titre de cet opus, le 11e. Il couvre la période allant de mars à mai 2022. Et bonne nouvelle, l’activité de la restauration est bien repartie et s’offre un solde positif en valeur en mai (+ 4 %). Une reprise qui s’annonçait depuis fin 2021 (hors période de janvier 2022) dans la restauration rapide et qui se confirme. Et quelle reprise : « + 14 % en mai par rapport à 2019. La restauration rapide était le deuxième segment derrière la boulangerie à être passée en positif. La tendance selon les mois était autour de + 10 % », analyse François Blouin, fondateur et CEO de Food Service Vision. Mais le modèle est en train d’évoluer, la fréquentation en salle perd du terrain par rapport à la vente à emporter et la livraison. « Avant le confinement, les repas étaient pris sur place à 58 %, la livraison représentait 15 % et la VAE 27%. En mai 2022, c’est l’inverse : le sur place a chuté et ne représente plus que 42 %, la livraison, 22 % et la VAE 36 %. Le métier de la Rapide se déplace en dehors de la salle, notamment sur le drive. Elle sort plus dynamique mais profondément transformée », décrypte l’analyste. 
Sur le déjeuner en semaine, elle doit faire face à la concurrence « de la GMS, de la boulangerie, de la livraison et à l’apparition des frigos connecté. Tous ces segments se sont fortement développés pendant la crise », explique François Blouin. Pour résister, elle a dû inventer des nouveaux canaux de vente, qui ont transformé les comportements mais le revers c’est « qu’elle a perdu le contact avec son client »
Dans un avenir proche, elle doit faire face à de nombreux défis, en particulier celui de l’inflation. «  En moyenne, l’inflation pour un restaurateur de burger indépendant est de 20 %, cette hausse est surtout liée au steak haché de bœuf. Ce chiffre est différent pour les grandes enseignes qui ont des accords. En moyenne, la hausse des prix est d’environ 14 %. D’après nos prévisions, on devrait assister d’ici septembre à une nouvelle bulle inflationniste. »
Autre bouleversement très net, la RSE liée à la loi Agec et aussi à la volonté de se tourner vers un approvisionnement plus local et plus pointu pour répondre aux attentes des consommateurs. « On le voit chez tous, y compris les opérateurs anglo-saxons, il y a une volonté de relocaliser l’approvisionnement. Du côté des distributeurs, l’offre de produits labellisés est en augmentation de 17 % », conclut François Blouin.
 

Myriam Darmoni
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