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Comment Pret A Manger est devenu le bon élève de la vaisselle réutilisable

Myriam Darmoni
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Pret A Manger Boisson végétale

Stéphane Klein, directeur général Europe de Pret A Manger nous a expliqué comment l'enseigne avait travaillé à la mise en place de la vaisselle réemployable pour être en conformité avec la loi Agec, devenant ainsi l'une des 4 enseignes citées en exemple par la secrétaire d'Etat Bérangère Couillard. Fin avril, tous les restaurants en France seront opérationnels, et la mesure sera progressivement déployée à l'étranger.

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Suite à la réunion au ministère de la Transition écologique du 27 avril 2023, Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat, chargée de l’écologie déclarait que « La Brioche Dorée, Exki, Pret A Manger et le parc Astérix sont déjà en conformité ou le seront fin avril ».
Stéphane Klein, directeur général Europe de Pret A Manger nous explique comment l’enseigne a réussi à se mettre en conformité avec la disposition de la loi Agec, qui contraint les acteurs de la restauration rapide à utiliser de la vaisselle réutilisable pour le service à table dans les établissements de plus de 20 places.

Du verre, de la céramique et de l'inox
« La tonalité de la réunion était très positive. La ministre était très à l'écoute et réceptive des difficultés respectives des différents acteurs du secteur à mettre en place cette mesure.
Dès la fin du mois, tous les restaurants Pret A Manger seront en effet équipés de vaisselle réutilisable : plat en verre, tasse en céramique et couverts en inox (fournisseurs non communiqués). Notre choix s’est porté sur le verre. Le lavage se fait en interne. Nous ne traçons pas la vaisselle. L’approvisionnement n’a pas été facile. La commande est passée depuis janvier. Nous travaillons au sujet depuis le 1er trimestre 2022, une équipe dédiée était dessus. Au départ, on ne voyait pas du tout la solution. Nous avons fait des tests sur 2 ou 3 boutiques pilotes, dont nous avons eu les résultats en décembre.

Des problématiques très différentes selon les enseignes

Cette mesure est très compliquée dans sa mise en œuvre, il n’y a pas une solution. Le secteur est composé d’enseignes très différentes. La problématique du service des burgers et des frites est très différentes, sans parler du lavage et du séchage. Le moindre détail peut gripper toute la machine : nous servons des centaines de milliers de clients. On n’imagine pas la difficulté opérationnelle de la mise en œuvre de cette mesure. Nous n’en avons pas encore chiffré le coût. Si le réemploi est moins cher sur le papier que le jetable, il faut prendre en considération la main d’œuvre, l’énergie, la perte, etc. qui vont s’ajouter à la facture. Nous verrons plus clair à la fin de l’année.

Quid des dons des invendus, des plats chauds et des contenants réutilisables en plastique ?
En revanche, cela nous pose un véritable problème pour les distributions quotidienne de nos invendus. La ministre est à l’écoute et nous a dit revenir prochainement vers nous. Aussi, nous n’avons pas encore de solutions pour les plats chauds en libre-service, entreposés dans des vitrines à + 70°C. Autre problème qui va se poser rapidement, certains contenants réemployables en plastique, leur fin de vie est programmée et ils ne seront pas recyclés, donc c’est un nouveau casse-tête en devenir.
Nous allons progressivement étendre cette solution de vaisselle réutilisable à l’étranger, en commençant par Bruxelles et le Luxembourg. 
 

Myriam Darmoni
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