Congrès de l'Umih : Thierry Marx appelle à « reprendre la main »

Le philosophe André Comte-Sponville est intervenu sur le thème du changement en clôture du congrès de l'Umih, le jeudi 30 novembre à Angers (49). Deux jours plus tôt, c'est le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion qui avait alerté sur l'urgence d'agir pour sauver la planète. Comme un double symbole matérialisant la volonté de Thierry Marx, le président confédéral de l'Umih, d'« élever le débat plutôt que de taper sur la table ». Dans son discours de clôture d'« un congrès de travail et de réflexion », il a traduit en action cette stratégie. « Le moment est venu de reprendre la main », a-t-il lancé aux congressistes en leur proposant de construire « un nouveau modèle économique » face aux géants du numérique et à leur captation des marges des entreprises. Concrètement, Thierry Marx appelle à la création d'une plateforme France rassemblant tous les établissements du secteur, pour promouvoir leur savoir-faire et commercialiser leur offre. Dans le sillage de l'Umih, il souhaite mobiliser les autres syndicats, mais aussi les collectivités, les grossistes... Pour réussir et financer ce « pari fou », le président confédéral propose la création d'un fonds d'investissement, abondé à hauteur de 500 € par chaque établissement, et qui pourrait ainsi mobiliser 60 M€. 
Thierry Marx se félicite par ailleurs des échanges constructifs avec les ministres présents sur le congrès, Christophe Béchu et Olivia Grégoire, notamment sur les titres-restaurants et la conversion des PGE en leviers d'investissement pour un engagement accru dans la transition écologique. Parmi les autres chantiers qui vont animer l’Umih en 2024 figurent la transparence dans l'assiette, la création d'un Observatoire de la restauration, et la transformation digitale du syndicat, dont les avancées seront présentées lors du prochain congrès, qui se tiendra à Lyon (69).