[Crise de la Covid-19] Un collectif d’entreprises du Grand Est entend peser dans le débat public

Jean Charles Schamberger
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Après la Bretagne la semaine dernière, c’est aujourd’hui le tour de la région Grand Est. Quatorze entreprises de production, de distribution ou de vente s’allient au sein d’un consortium de défense des fournisseurs des cafés, hôtels, restaurants et discothèques, durement impactés par la crise du Covid-19.

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Fournisseurs et distributeurs foodservice

S’inspirant du mouvement né en Bretagne, quatorze entreprises de production, de distribution ou de vente (Abedis SAS, Adam-Boissons, Alsacienne de Boissons, Champagnes & Châteaux, Champagne Thiénot, CHR Alsace, Hopteam, Jean-Baptiste Adam, Joseph Cattin, Lisbeth, Brasserie Meteor, Reck, Rega et Soredis), implantées dans la région Grand Est, se fédèrent au sein d’un consortium de défense de la filière. « Nous alertons les pouvoirs publics sur les risques majeurs que la crise du Covid-19 fait planer sur l’emploi et la pérennité d’acteurs économiques de proximité, précise Jérôme Walther, directeur associé du distributeur de boissons Abedis. Les mesures de soutien aux bars, restaurants et discothèques sont insuffisantes et oublient les activités connexes dont nous faisons partie. »

Implantés sur 44 sites de production dans 10 départements (Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges), les membres du consortium emploient plus de 1 250 salariés, réalisent 430 M€ de chiffre d’affaires cumulé et font vivre des centaines de sous-traitants. « En nous fédérant, nous avons mis nos rivalités commerciales de côté, ajoute Gilles Claudel, président du Groupe Rega. Il y va de la survie de nombreuses sociétés familiales et indépendantes qui contribuent, par leur ancrage territorial, leur histoire et leur dimension patrimoniale, à l’attractivité et au dynamisme de la région Grand Est. »

Au-delà d’un constat alarmant, le collectif entend peser dans le débat public. « Nous proposons des mesures concrètes pour sauvegarder l’emploi, soutenir la trésorerie des entreprises et leur redonner des capacités d’investissement, actuellement à l’arrêt, confirme François Guy, président du distributeur de boissons Soredis. Parmi la dizaine de propositions, on peut citer le maintien des exonérations de charges sociales en 2021, la prolongation des échéances de remboursement du PGE ou l’adaptation du fonds de solidarité aux réalités économiques de chaque société en l’élargissant notamment aux holdings familiales. »

Pour Stanislas Thiénot, directeur général de Champagne Alain Thiénot et Champagnes et Châteaux France : « Tout doit être mis en oeuvre pour éviter des faillites d’entreprises historiques aux savoir-faire non délocalisables et générateurs de milliers d’emplois dans nos territoires. »

Comme le consortium breton, le consortium Grand Est de défense des fournisseurs de la filière CHR bénéficie du soutien de la FNB, de Brasseurs de France et de la Confédération du commerce de gros et international. Et il appelle, lui aussi, tous les fournisseurs des cafés et des restaurants, quels que soient leur secteur d’activité ou leur taille, à rejoindre le mouvement.

Lire : [Crise de la Covid-19] Un collectif d’entreprises bretonnes entend peser dans le débat public

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