[Spécial RSE] 43 % de GES en moins pour Transgourmet

Trois grands sujets dans l’actualité RSE de Transgourmet. Tout d’abord, une étude portant sur le calcul de l’impact carbone du modèle de livraison du groupe. C’est le fruit du travail de quatre personnes pendant quatre mois afin de comparer la solution One Stop Delivery (OSD), laquelle agrège l’ensemble des marchandises, y compris les fruits et légumes, la marée, la viande fraîche, les produits extrafrais et frais, le surgelé, l’épicerie et le non-alimentaire, dans un même camion, par rapport à une solution monotempérature. « Aujourd’hui, nous avons pu démontrer que la réduction était significative puisque nous émettions en moyenne 43 % de gaz à effet de serre en moins par rapport à une livraison en modèle monotempérature », explique Yves Cebron de Lisle, directeur général délégué de Transgourmet France. Ce dernier souligne, par ailleurs, qu’un restaurateur ou un boulanger-pâtissier se fait livrer environ 18 fois par semaine via un modèle monotempérature contre 2 ou 3 fois via le modèle OSD de Transgourmet. Ce calcul a été réalisé en partenariat avec le Campus Hectar et Schoolab. De quoi être satisfait, certes, mais il s’agit ici, toutefois, du Scope 1 et Scope 2 de Transgourmet, lesquels ne représentent pas la plus grosse partie du bilan carbone du distributeur (3 % seulement). « Il est important de souligner que ce sont nos produits qui ont l’impact le plus significatif, soit 97 % », poursuit Yves Cebron de Lisle. L’action prioritaire de Transgourmet concerne donc les produits. Le grossiste alimentaire a ainsi commencé par réunir tous ses fournisseurs lors d’une convention Green Day afin de les sensibiliser à ce ratio de 97 %. Ils ont été informés qu’en 2025 Transgourmet allait établir le score carbone de l’intégralité de leurs produits, lequel leur sera communiqué. Ce travail, à destination des fournisseurs, concernera ensuite les clients grâce à un mapping de leurs achats permettant d’établir leurs émissions de GES. Trois niveaux d’engagement étaient proposés aux fournisseurs lors de cette convention, tous se sont engagés à entamer une démarche de réduction de gaz à effet de serre pour leurs produits. Transgourmet entend par la suite développer la visibilité de cet impact, sur le site e-commerce entre autres. 

Le choix des assortiments 

Ensuite, Transgourmet procède à tout un travail de fond sur ses gammes et ses catégories de produits. De nouveaux développements sont en cours sur les gammes Transgourmet Origine et Transgourmet Natura. Avec 3 nouveaux lancements cette année, cette marque de produits bio devrait représenter 300 références sur un total de 1500 articles bio dans l’assortiment. « Nous avons choisi l’axe de toujours communiquer sur le bio. Il est important de soutenir la filière. Nous avons aussi des moyens qui nous permettent de maîtriser nos volumes. C’est pour cela que nous ne subissons pas une baisse forte sur le bio. Nous sommes plutôt sur une stagnation des volumes et des ventes. En restauration collective, nous avons même une croissance des ventes de bio liée à notre solution eQuilibre », explique Yves Cebron de Lisle. Autre axe de travail important : la poursuite du développement des gammes locales, notamment sur les catégories de produits frais ainsi que sur les fruits et légumes dans chacune des régions. « Un travail de sourcing très fort est effectué sur ces gammes particulièrement recherchées actuellement », ajoute Gaëlle Kerrec, responsable communication et digital de Transgourmet France. 

Transgourmet entretient, par ailleurs, une démarche particulière en ce qui concerne la pêche durable. Au travers de sa filiale Transgourmet Seafood située à Rungis, il mettra en place plusieurs propositions sur les produits de la mer frais à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc) qui se tiendra à Nice en juin. Ces gammes spécifiques seront en lien avec des zones de pêche côtière de petits bateaux ainsi qu’avec des filières élevages (saumon Origine d’Islande, et aussi des élevages français de bars et daurades). L’objectif pour le grossiste-distributeur étant de proposer des produits de la mer accessibles grâce au portionnage et de promouvoir ses filières pêche et élevage. « Notre maîtrise de la chaîne nous permet d’avoir des offres à la fois qualitatives sur le plan développement durable et compétitives en termes de prix », souligne Yves Cebron de Lisle. Transgourmet va aussi communiquer prochainement, sans doute au moment de la conférence de l’Unoc, sur des listes de produits qu’il va arrêter de vendre parce que ceux-ci sont trop menacés ou trop rares (c’est déjà le cas pour l’anguille). Toujours prêt à référencer de nouveaux labels, Transgourmet travaille avec Bleu-Blanc-Coeur (un partenariat avait été officialisé sur le Salon de l’agriculture en 2024) et C’est qui le patron ? : « Nous sommes très ouverts à ces démarches, ainsi que pour laisser de la place dans nos assortiments pour tous ces produits qui vont dans le bon sens », annonce Yves Cebron de Lisle. 

Des formations en partenariat avec Ecotable 

Enfin, le troisième volet d’action de Transgourmet concerne l’accompagnement de ses clients. Le distributeur a ainsi lancé des formations en interne pour ses équipes commerciales, avec son partenaire Ecotable. « L’objectif est de savoir quels leviers activer auprès de nos clients, en fonction de leur typologie et de leur maturité, pour leur conseiller des gammes plus durables, les faire évoluer vers d’autres, vers certains labels, vers certaines pratiques », explique Gaëlle Kerrec. Au-delà des produits eux-mêmes, il y a le sujet de la façon dont ceux-ci se cuisinent, notamment à l’heure de la végétalisation des cartes. C’est donc tout un accompagnement en termes de conseils, de construction de carte, de choix de produits, d’adaptation des portions, de réduction du gaspillage, etc. que se propose de dispenser Transgourmet. « Nous sommes convaincus que nous avons un rôle à jouer en tant que distributeur, en étant promoteurs de la transformation des pratiques de nos clients », poursuit Gaëlle Kerrec. Certains clients ciblés sont d’ailleurs accompagnés plus spécialement par Transgourmet et Ecotable en termes d’audit et de recommandation, afin de procéder à des changements et viser pour certains la labellisation Ecotable. Toute cette démarche permet, en outre, d’avoir des retours terrain, tant pour Transgourmet que pour Ecotable.