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[Spécial RSE] Des perspectives positives

Jean-Charles Schamberger
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1 REVUE STRATEGIQUE FSV

Dans sa Revue stratégique de mars 2024, Food Service Vision revient sur la trajectoire de la restauration en 2023, analyse les premières données du début de 2024 et envisage la suite…

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Conjoncture

L’année 2023 s’est achevée sur une note positive avec une hausse de 9 % du chiffre d’affaires de la consommation hors domicile (CHD) par rapport à l’année précédente, même si le rythme de croissance s’est singulièrement ralenti au cours de l’année. Tel est le constat que dresse Food Service Vision dans sa Revue stratégique de mars 2024. Ainsi, les performances de la restauration commerciale ont suivi la même tendance, passant d’une croissance à deux chiffres au premier trimestre 2023 à 3 % en décembre, en retrait par rapport à la restauration collective (10 %). La restauration commerciale aura tout de même affiché une croissance de son chiffre d’affaires de 9 % en 2023, due essentiellement à la hausse du ticket moyen (+ 7 %) et, dans une moindre mesure, grâce à la fréquentation (+ 2 %). À partir du troisième trimestre, la fréquentation n’a plus progressé. 

Les deux premiers mois de 2024 se révèlent dans la lignée de la croissance de 2023, mais de manière plus modérée, en raison des arbitrages des consommateurs. Pour les mois de janvier et février, la croissance du chiffre d’affaires de la CHD a atteint 3 %, confirmant ainsi la tendance au ralentissement observée dans les derniers mois de 2023. La hausse du chiffre d’affaires de la restauration commerciale se stabilise à 2 % en valeur (3 % pour la restauration collective, + 5 % pour les commerces de proximité). « Pourtant, la fin décembre 2023 et les deux premiers mois de 2024 ont profité de la dynamique des vacances d’hiver, portée par les touristes français et les visiteurs étrangers », observe Food Service Vision. 

Sur le plan économique, la situation s’est plutôt stabilisée. L’inflation atteint son plus bas niveau depuis deux ans, avec une hausse des prix de l’alimentation de 5,7 % sur un an en janvier et de 3,6 % en février, contre 7,2 % en décembre (et 15,9 % en mars 2023). Quant au pouvoir d’achat du revenu disponible, il est reparti à la hausse au quatrième trimestre 2023 à + 0,7 % selon l’Insee. 

Selon Food Service Vision, cette conjoncture en demi-teinte s’explique, d’une part, par le fait que « le marché se resserre sur les gros consommateurs » : au mois de février 2023, les convives qui se sont rendus plus de cinq fois au restaurant constituent désormais 36 % de la population et représentent 73 % des occasions de repas. Par ailleurs, au cours des trois derniers mois, les clients ont maintenu leur fréquence mais ont arbitré sur le contenu de leurs repas : 56 % d’entre eux ont sacrifié au moins une composante (en majorité les entrées). Mais, aussi, l’arbitrage des dépenses se fait au profit des vacances : 36 % des Français se sont fait plus plaisir en février 2024 pendant leurs vacances, soit 14 points de plus qu’en 2023. En dehors des périodes de vacances, les dépenses des consommateurs restent sous contrôle. 

Autre constat de la Revue trimestrielle de Food Service Vision : la détente sur les prix des matières premières se traduit sur les cartes. Ainsi, après un dernier trimestre 2023 quasi sans hausse de prix, l’inflation des tarifs des distributeurs s’est limitée à 1,2 % au cours du premier trimestre de cette année. Sur un an, la hausse moyenne s’est établie à 5,7 % sur l’ensemble des familles de produits. Ce ralentissement de l’inflation se traduit sur les cartes de restaurants dont l’augmentation est quasi-nulle (+ 0,2 %) sur le dernier trimestre, chaînés comme indépendants. Également : la restauration rapide et la restauration à table affichent en janvier et février 2024 une croissance modeste de leur chiffre d’affaires (respectivement + 1 % et + 2 %), traduisant une baisse de fréquentation des consommateurs. Les chaînes de restauration à table sont plus à la peine que les chaînes de restauration rapide, avec des croissances négatives sur les deux premiers mois de l’année 2024. « On observe une grande dispersion dans la performance des opérateurs de la restauration au sein d’un même segment de restauration, les écarts de performance se creusent, pour chaînés comme indépendants », pointe Food Service Vision. 

Le calendrier favorable au tourisme 

Concernant les prochains mois, les perspectives sont assez largement positives estime la société d’intelligence économique. En effet, le calendrier est particulièrement favorable au tourisme : quatre jours fériés au mois de mai, jeudi de l’Ascension tombant le 9 mai, soit le lendemain du 8-Mai férié, écoles fermées les 10 et 11 mai. 

Par ailleurs, le calendrier des grands salons internationaux en France est riche pour la période à venir (Vivatech, Japan Expo…) et n’est pas altéré par la tenue des JOP Paris 2024. En outre, même si la phase finale de l’Euro 2024 se déroule en Allemagne (14 juin-14 juillet), il est probable que l’événement sera célébré dans les bars et restaurants par les fans de football français. « Au total, les restaurateurs sont plutôt optimistes : 78 % des indépendants sont confiants ou très confiants dans leur activité au premier semestre, soit 15 points de plus par rapport au trimestre précédent », résume la société. Food Service Vision prévoit donc une hausse de chiffre d’affaires de la restauration pour 2024, portée par une bonne dynamique de fréquentation liée à une forte activité touristique et un maintien des flux professionnels ainsi qu’une inflation des cartes modérée voire stabilisée. Les arbitrages consommateurs devraient se maintenir, mais davantage sur la réduction du nombre de composantes que sur la fréquence.

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restaurant bar

TOP 5

Les baisses de prix des produits destinés à la restauration (1er trimestre 2024) :
• Volailles : - 1,7 %
• Viennoiseries : - 1,9 %
• Produits de la mer : - 2,1 %
• Boeuf haché : - 2,5 %
• Huile de tournesol : - 4,3 %

Source : Food Service Vision 

Jean-Charles Schamberger
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