[Top 100] « 2023 est aussi préoccupée par 2024 »
Panorama du marché des grossistes distributeurs foodservice - Entretien réalisé le 12 juin.
Zepros Distributeurs RHD 17 Spécial Top 100 - Edition 2023
L’année s’est globalement bien passée. Nous avons commencé à sentir un petit décrochage d’activité seulement en toute fin d’année, lequel anticipait 2023. Il s’est agi d’une année satisfaisante car nous n’étions plus soumis à des contraintes post-Covid, en l’occurrence des restrictions de plages horaires, qui nous pénalisent parce qu’elles ont des incidences sur la consommation des clients de McDonald’s. Nous n’avons pas retrouvé notre niveau de 2019 : nous avons terminé à 1,6 Md€, aussi du fait de la hausse du coût des matières premières. Quant au 1er semestre 2023, nous restons sur la tendance de décembre. L’inflation est toujours là. Ajoutons que nous avons été à nouveau reconnus Top Employer et Happy Trainee.
Peut-être sur la place parisienne où il risque d’y avoir un afflux de clients, ainsi que dans les restaurants autour des stades, mais sans doute pas dans les deux McDonald’s de Lozère… Il n’y a pas, en outre, de contraintes supplémentaires en termes de distribution, à la différence des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Je pense que nous allons être dans un niveau de sécurité extrêmement élevé avec beaucoup d’impacts concernant les entreprises chargées d’approvisionner les chaînes de restauration. Certains axes de circulation seront sanctuarisés et il y aura des restrictions, notamment horaires, autour des sites olympiques dont beaucoup sont dans Paris intra-muros et en Seine-Saint-Denis. Nous manquons encore d’informations de la part de la Préfecture de police de Paris pour donner le cadre réglementaire précis et, à un an de l’événement, nous ne savons pas comment nous allons travailler. En fait, 2023 est aussi préoccupée par 2024.
À Paris, alors que la ZFE devait s’appliquer au 1er juillet 2023, on s’achemine vers un nouveau report (il est évoqué un report après les JO), soit fin 2024. Lyon, qui avait initialement prévu de démarrer en 2026, a déjà annoncé décaler d’un an. Strasbourg instaurerait une mise en application au 1er janvier 2025 mais avec une période de tolérance de trois ans… Donc, là aussi, un manque de visibilité, et une diversité d’approches, qui tend à se confirmer.
Martin Brower est toujours dans une logique Zéro diesel en 2025 et neutralité carbone en 2050. Nous visons - 50 % de CO2 en valeur absolue entre 2018 et 2030. Nous avançons et nous sommes dans l’axe actuellement. Bien évidemment, notre B100 HU contribue favorablement à la réduction des émissions de CO2. Nous avons aujourd’hui une centaine de véhicules sur 250 que compte notre flotte en propre et sous-traitée, qui sont convertis en B100 HU. Du fait du renouvellement de notre dérogation jusqu’en août 2028, nous privilégions le passage au B100 HU mais dans le cadre de notre objectif Zéro diesel nous prendrons tout ce qui est hors diesel : gaz, B100, électrique.
Notre focus actuel porte vraiment sur les enjeux de la RSE. Nous nous efforçons donc d’évangéliser nos partenaires tout en gardant un œil sur les nouvelles technologies qui permettent de réduire notre empreinte carbone tant au niveau de notre distribution que dans nos entrepôts.