[Top 100] Boucheries Nivernaises (45e) se diversifie
« Le boucher se végétalise ! », plaisante Jean-Baptiste Bissonnet pour expliquer la prise de participation majoritaire de sa société, en décembre 2023, dans Beaugrain, un grossiste multispécialiste. (Notre édition Zepros Distributeurs RHD – Top 100 2024 vient de paraître. Elle est consultable et téléchargeable gratuitement ici)
75 - Paris
Le dirigeant des Boucheries Nivernaises a pris note de « la baisse de la consommation de viande » et « du boom » du végétal. Proposer à ses clients restaurateurs une offre de produits frais ne s’arrêtant pas à la viande est presque une nécessité.
Partant, le rapprochement avec un distributeur généraliste actif sur les fruits et légumes, la viande, la crémerie, le poisson et un peu d’épicerie tel Beaugrain était presque inévitable. Surtout que les deux distributeurs se rencontrent sur Rungis depuis plus de quinze ans et ont des clients en commun. Pas surprenant. Marie-Claire Poirier, la dirigeante de Beaugrain, qui reste à la tête de l’entreprise qu’elle a fondée dans le nouvel ensemble, a démarré son activité en 2008 en commercialisant… de la viande bio, celle de son père, un éleveur de vaches Aubrac. Progressivement, elle a introduit dans son offre de la volaille bio puis de plus en plus de fruits et légumes et de produits de crémerie pour constituer un catalogue de 800 références aujourd’hui. Sa fierté : privilégier l’origine France - 75 % de ses approvisionnements - et les achats directs aux producteurs (60 % des volumes actuellement). La formule plaît puisque Beaugrain affiche 10 M€ de chiffre d’affaires en 2023 et que Marie-Claire Poirier table sur « plus de 15 M€ en 2024 ». Ce rapprochement ouvre l’appétit de Jean-Baptiste Bissonnet qui fête les soixante-dix ans de l’entreprise familiale cette année. « Les Boucheries Nivernaises vont continuer à se développer en croissance externe », annonce le dirigeant.