Coutume corse ses ambitions

Le laboratoire de 750 m², ouvert en début d’année à Romainville (93) par Coutume, et pour lequel le torréfacteur a investi près de 700 000 €, est la parfaite démonstration des belles perspectives de l'entreprise.

Outre le fait d’être un outil de production efficace, qui torréfie 80 tonnes de café par an et a la capacité de tripler ce chiffre, le lieu permet également de réaliser une partie de l’offre food des coffee-shops. Car ces derniers ont vocation à se multiplier : Coutume s’ouvre, en effet, tout juste à la franchise. Des master franchisés régionaux pourront ainsi décliner trois formats allant du flagship de 130 m² au corner de 30 m² en passant par le format casual de 70 m². Des lieux jouant sur la différenciation mais avec le même ADN Coutume que résume Tom Clark son fondateur et président : « pas de blends que des origines pures. Comme le vin, nous restons fidèles aux terroirs. Plutôt que de masquer la complexité des cafés nous préférons la révéler ».

Le laboratoire pourrait également, à terme, fournir en food les clients CHR de Coutume. La partie BtoB représente 42 % des 7 M€ de chiffre d’affaires de l’entreprise. « Nous ne sommes pas un simple fournisseur mais un vrai partenaire. Nous les conseillons de A à Z, formons les équipes, les conseillons en matière d’équipement, transmettons tout notre savoir-faire. C’est notre philosophie », souligne Tom Clark. Outre le coffee-shop installé cette année au cœur du bar de l’hôtel Mathis à Paris, Coutume accompagne Mousse, un lieu hybride entre le salon de thé et le salon de coiffure qui ouvrira cette automne dans la capitale.

Autre axe de développement : les corners en entreprise. Déjà présent dans trois sociétés à l’image d’Altarea Cogedim ou de la banque Rothschild, Coutume prépare une quatrième ouverture sur ce format cette année.

Le torréfacteur teste également l’abonnement en BtoC avec livraison à domicile et réfléchit à l’adapter aux professionnels dans un second temps.

Pour ce qui de l’inflation, Coutume a procédé à de légères hausses de prix cette année. « Cela n’a pas vraiment eu d’impact au niveau de notre activité BtoB, nous sommes un vrai acteur de croissance. Un bon espresso ou un bon capuccino fidélisent les clients et affichent de belles marges. C’est un produit à volume », glisse Melvin Bouron, responsable commercial chez Coutume.

Et la mixologie comme les softs ne sont pas en reste, l’entreprise a réalisé deux kombuchas à base de café en partenariat avec la marque basque Datxa, démontrant là encore la belle vitalité de Coutume et du café de spécialité.