Exclu : Bibak, ex-GreenGo lève 6 M€, mais pour quoi faire ?

Myriam Darmoni
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BIBAK _ Yasmine Dahmane & Lucas Graffan

Ne les appelez plus GreenGo mais Bibak. L’entreprise fondée en 2018 pour démocratiser le réemploi des contenants vient de lever 6 M€. Yasmine Dahmane, sa cofondratrice nous explique à quoi vont servir ces millions.
 

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« Nous voulons incarner le réemploi, comme Vinted l’a fait avec la seconde main », Yasmine Dahmane. 

1 Incarner et démocratiser le réemploi

« Nous voulons incarner le réemploi, comme Vinted l’a fait avec la seconde main », Yasmine Dahmane. La jeune femme de 33 ans a créé GreenGo en 2018 avec Lucas Graffan. A l’époque la plateforme se donne pour mission d’engager un large mouvement pour faire du retour de contenants et du réemploi une action quotidienne. La loi Agec n’existe pas encore. Il faudra attendre l’impulsion de Brune Poirson, alors secrétaire d’Etat à la Transition écologique, pour inciter puis donner un cadre aux acteurs de la restauration rapide et collective de passer au réemploi.
Avec cette levée de fonds, opérée auprès de Founders Future, MAIF Impact, Seed One, Notus Technologies, les fonds Blue Ocean de SWEN Capital Partners, ainsi que des business angels, GreenGo change de nom et devient Bibak. « BiBak c’est la contraction de Bring it Back. Tout le monde comprend le message : rapportez vos contenants », explique Yasmine Dahmane. 
 

2 Eduquer le consommateur

Bibak est une solution tech. « En traçant la vaisselle et collectant les datas pour le restaurateur, nous leur permettons d’avoir de la visibilité sur leurs stocks mais aussi contrôler les remboursements et connaître en temps réel leur impact environnemental », précise la jeune dirigeante.
Surtout elle rend le réemploi attractif auprès du consommateur qui reçoit une gratification. « Elle peut prendre la forme d’un cash back, mais aussi d’une « gamification », de points de fidélité, ou d’un remboursement direct sur leur compte banciare. Notre système est incitatif et ludique. Le consommateur est récompensé de rendre la vaisselle au bon endroit. Nous faisons un réel travail de pédagogie. La démocratisation du réemploi ne se fera pas sans l’éducation du consommateur », développe Yasmine Dahmane.
 

3. Faciliter le retour des contenants

Bibak a imaginé des bornes de retour adaptées à la réalité terrain. Ces points de collecte sont en train de pousser partout, notamment dans les grandes et moyennes surfaces. Le retour est facilité. Il est automatisé, permettant de désengorger le flux du retour des contenants. La levée de fonds va permettre de déployer la solution au niveau national. Et de doubler les effectifs, puisqu’un important plan de recrutement est activé. 
 

La restauration collective déjà bien équipée

Aujourd’hui, Bibak travaille avec plus de 150 grandes entreprises du CAC 40. L’entreprise a équipé les cantines de la Société Générale, Engie, Hermès, Danone, Vinci… Elle a plus de 200 partenaires, restauration collective (Sodexo, Compass, Elior) mais aussi fast-foods (Quick, Uber Eats…), et des grands événements comme We Love Green ou Roland-Garros. Avec plus de 100 000 utilisateurs, ce sont plus d’1,5 million d’emballages qui ont pu être évités. D’ici 2024, Bibak vise sur une réduction de 20 millions d’emballages et un déploiement à l’international.
La révolution est bel et bien en marche.
 

Myriam Darmoni
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